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 [En Cours] Les adoratrices du café - ft. Erika



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Erika
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Erika
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« Soins barbares »
Malgré la douleur, Erika cherchait à trouver un moyen de se sortir de cette situation. Etrangement, même si son bourreau semblait vouloir l'aider -ce fait était assez étrange en lui-même d'ailleurs-, la gardienne n'était pas vraiment rassurée. Ligotée à un arbre, quelles étaient ses chances de se sortir de là sans aide extérieure? A moins que la faery décide tout à coup de la laisser partir car pour le moment, son seul moyen viable de s'en sortir ne pourrait venir que de son familier, s'il était retourné à Eel comme il était dressé pour le faire. Mais là encore, combien de temps ça prendrait à quelqu'un de comprendre que ça n'allait pas, reconnaître son familier et enfin envoyer quelqu'un?
Quelle plaie...

En parlant de plaie, celle à sa jambe semblait beaucoup interesser sa geôlière. Qu'est-ce qu'elle allait lui faire à l'observer comme ça?

- AAAAAAAH!

Un hurlement inhumain sortit de ses lèvres lorsque l'autre folle mit ses doigts dans la plaie sans ménagement. Toute la forêt ou presque avait dû l'entendre... Ca n'était pas suffisant qu'elle ait un carreau d'arbalète dans la jambe? Jamais l'expression "remuer le couteau dans la plaie" n'avait été aussi vraie, si on oubliait que c'était pas un couteau.
Elle voulait se dégager de là, fuir, arrêter à tout prix cette douleur. La faery ne semblait même pas réagir, obnubilée par ce qu'elle faisait au point que ça en était malsain.
Erika entendait le sang battre à ses oreilles alors qu'elle priait pour que ça s'arrête. Elle crut d'ailleurs son voeu exaucé lorsque sa tortionnaire retira un morceau de bois de la plaie. C'est bon, c'était fini? Elle avait eu ce qu'elle voulait non? Allez un bandage et c'est b...

... Ou pas. Quand elle lui retourna la jambe, la gardienne vit passer un éclair blanc et ne percevait plus ce que l'autre pouvait bien lui dire. La douleur était toujours présente, omniprésente même mais son esprit semblait s'être détaché de son corps et tout était embrumé. Elle voulait tenter de se débattre sauf qu'aucun muscle ne lui obéit. Au final, c'est à peine si elle remarqua que son calvaire s'était terminé. Elle était toujours consciente, mais à peine, ne comprenant pas ce qu'on lui dit. Ses lèvres bougèrent même, tentant de dire quelque chose mais ça ne dût donner au final qu'un marmonnement inaudible dont elle ne se souviendrait même pas une fois l'esprit clair.
En résumé, on pouvait dire qu'Erika était clairement en train d'halluciner. C'est du moins ce dont elle serait persuadée quand le souvenir d'avoir été embrassée par sa tortionnaire lui reviendrait en mémoire. Franchement, cette nana lui avait tiré dessus, l'avait frappée, assomée, "soignée", si on peut appeler ça des soins, pour au final l'embrasser? Non, c'était pas crédible, même pour une faery folle... quoique... non, ça devait juste être son esprit qui lui jouait des tours car sa dernière aventure remontait à... assez longtemps, il devait être en manque.

Peu après la fin de ce calvaire, Erika s'endormit -ou plutôt s'évanouit- pour de bon, sans même avoir remarqué qu'elle servait d'oreiller à l'autre. Avec de la chance, en se réveillant elle découvrirait que tout ceci n'avait été qu'un cauchemar.
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Les adoratrices du café (9)

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Jóna Hulda Ft. Erika



Te voici endormi contre cette femme que tu trouvais fort belle au début. Moi aussi, mais là n'est plus la question. Son état actuelle dégrade sa beauté, et son sang sur son visage n'arrange pas les choses. Tu es bien confortablement installé contre elle, malgré cette odeur de sang qui pourrait empester, et faire s'attirer l'amertume d'une défaite morbide et sanglante. Cette odeur acre qui agresse les narines de tous ceux qui pourraient s'approcher. À ce compte, la pureté de n'importe quel sang, souillé par la boue, la terre, mais surtout, par le sang qu'a fait couler une personne folle à lier. Cela rajoute une odeur, purement psychologique, certes, mais c'est cette odeur qui moi me donne envie de vomir. J'ouvre les yeux et me met sur le côté, et tousse quelques fois. Je finis par me pencher mains au sol, à quatre pattes, me voilà régurgiter l'ensemble de mes ce que contient mes intestins. Je tape sur ma poitrine un instant. Arf. J'avais oublié que ça pouvait faire mal… Que ça fait mal… Attend… Quelques secondes. Je tend main, la tourne, la ferme, et regarde mon poing. Je me lève. Oh putain, elle dort vraiment. C'est l'occasion rêvée… Merde merde merde, faites qu'elle se réveille… Pas elle, pas toi, Alyanna, elle doit se réveiller !

Je sors ma dague, enfin, la dague de l'autre tarée. Mon pouls s’accélère, et de la sueur froide perle sur mon front. J'espère que je vais garder le contrôle assez longtemps. Vite, je coupe la corde, et je cherche de quoi nettoyer rapidement son visage. Je n'ai pas de quoi l'anesthésier et sa cicatrice est loin de se refermer, au pied. Tant pis, au moins, je suis sûr que ça la réveillera. Je m'approche du feu de bois, et refait faire quelques braise, de manière à ce que le bois soit bien chaud, de manière à cautériser la plaie. Je cherche autour de moi, mais, personne à l'horizon. En même temps vu le bordel que vous avez braillés, oui, il ne risque pas d'y avoir grand monde dans le coin. Je retourne rapidement vers le fin et je prend un des morceaux de bois les plus épais – qui doit être aussi gros que ma main droite, et je me met à genoux, devant elle. Je sens que quelques larmes perles le long de mes joues, mais ce n'est pas grave. Je regarde sa plaie, encore sale et saignante, et colle la bois contre l'ouverture, avant de chopper le premier torchon trempé et je le lui colle contre la blessure. Les braises permettront à la blessure de mieux d'en remettre. Si elle eut le réflexe de se réveiller, j'eus le mien de lui mettre ma main sur sa bouche et de parler à grande vitesse :

« - Écoute moi attentivement. Je suis Jóna. L'autre folle, c'est… Bon, c'est moi aussi, mais c'est pas moi. Écoute, si je de… devrais… »

Je dois reprendre mon souffle, me concentrer, je tremblotte. Non, je tremblotte pas, je tremble vraiment. J'ai peur, j'ai froid, je suis stressée, et j'ai affreusement mal pour elle. J'oublie à chaque fois ce que ça fait de redevenir mortel. En même temps, pour le nombre de fois où ça m'arrive. Je souffle un bon coup, je ferme les yeux et plonge mon regard dans le sien. J'ai encore du mal à parler. Tant pis.

« - Je ne te veux pas de mal. Oui, avec l'image comme ça… Écoute, c'est une folle. Je m'occuperai du marchand après toi, mais promet-moi quelque chose… N'écoute jamais cette dingue que… que je dois subir, et si tu la recroises, un jour, ne la vexe pas. Je ne veux pas qu'il t'arrive la même chose qu'il t'arrive là. Remarque, avec elle, on ne sait pas ce qui peut arriver. Même moi je ne l'ai pas comprise en plusieurs années… »

Je soupire et trouve la première branche solide pour l'aider à s'accouder à cette dernière, et j'essaye de la porter, de manière à ce qu'elle se relève, même si honnêtement, elle fait son poids la dame…

« - Tu peux marcher ? Je peux t'aider à trouver un endroit plus sûr. Mais il ne faut pas traîner. »
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Aucun rêve ou cauchemar ne vint perturber le sommeil d'Erika cette nuit-là. Le fait d'être plus inconsciente qu'endormie devait en être la raison aussi. D'un autre côté, ça n'était pas plus mal car il n'y avait pas de douleur... pour le moment.
L'inconfort de sa posture ne changea rien et elle ne remarqua pas qu'on détachait ses liens. De toute manière, même si elle l'avait senti, ce n'est pas comme si sa jambe lui permettait de fuir. Elle devait avoir une belle tête d'ailleurs... Entre le sang séché suite au coup à sa tête, la sueur qui avait collé ses cheveux à sa peau, la poussière, la terre et le sang de l'autre qui l'avait éclaboussée... dur de la reconnaître.
Son esprit revint soudainement à elle quand une vive douleur la relança à nouveau à la jambe. Elle tenta de soustraire sa jambe pour arrêter la douleur mais celle-ci s'arrêta d'elle même alors que la faery lui plaquait sa main sur sa bouche.  Par réflexe, elle chercha à se saisir de ce bras pour l'écarter et, à son grand étonnement, elle réussit. Pas à l'écarter mais bien à bouger ses mains, enfin!
Tandis qu'elle comprenait que ses liens avaient disparu, l'autre se mit à lui parler. Erika la fixa, doutant de la véracité du discours qu'on lui tenait. Il y avait donc une "folle Jona" et une "Jona sensée"? Il fallait reconnaître que ce qu'elle disait tenait plus la route que les élucubrations de la veille, mais de là à faire confiance? Toutefois c'était une opportunité à ne pas louper. Si elle pouvait sortir de là, elle devait pas laisser passer cette chance.

Encore un peu confuse, la terrienne se contenta d'hocher la tête avant de se relever. Une tâche douloureuse mais l'idée de pouvoir se barrer d'ici, de s'éloigner d'elle et rentrer à Eel lui faisait supporter la douleur... dans une certaine mesure.
Le charcutage qu'avait subi sa blessure à la jambe ne lui avait pas fait de bien, même si ça avait certainement évité de nombreux problèmes sanitaires derrière, mais les chairs étaient à vif et le QG semblait loin, si loin s'il lui fallait claudiquer jusque là bas. Enfin, l'autre se proposait de l'aider et malgré sa méfiance, elle n'allait pas cracher dessus.

- Je peux oui...

Elle désigna une direction.

- Sud-est... ça rejoint un axe fréquenté, il faut au moins que je m'en rapproche.

Célimor n'était pas vraiment connue pour sa sûreté. Cela dit, il existait quelques "routes" que les personnes empruntaient et pour ne pas se perdre, et pour se sentir plus protégés comme il y avait plus de passage et des patrouilles.
Erika bien sûr sortait souvent, et s'éloignait même assez loin, de cette route mais savait toujours y retourner. Là bas, elle finirait bien par rencontrer d'autres gardiens ou d'autres personnes qui l'aideraient à rejoindre Eel, quitte à les payer.

Pleine de bonne volonté et de détermination, la gardienne se mit à marcher du mieux qu'elle put, se servant d'une branche servant de bâton de marche de fortune comme appui. Si elle pensait pouvoir faire avec la douleur de sa plaie, sa jambe lui rappela que ce n'était pas la seule blessure qu'elle se trimbalait et qu'une entorse venait ajouter son grain de sel.

- Putain...

C'était déjà la troisième fois qu'elle trébuchait, sa cheville n'étant pas décidée à supporter son poids trop longtemps. L'éclopée sentait ses mains brûler à force de prendre appui sur son bâton de marche mais elle avancait du mieux qu'elle pouvait. Chaque pas l'éloignait du lieu où elle avait passé cette nuit infernale, chaque pas la rapprochait du QG où elle serait correctement soignée et en sûreté.

- Et si l'autre revient?

Il fallait qu'elle se change les idées, aussi elle décida de poser cette question pour la lancer sur un sujet qui la détournerait de jambe. Elle repensa aussi à son sac qu'elle avait laissé au 'camp'. Tant pis... le plus important était de rentrer en un seul morceau.
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Les adoratrices du café (10)

[En Cours] Les adoratrices du café - ft. Erika - Page 2 6a2a8044dca046a78a5e50da4b2be4f2[En Cours] Les adoratrices du café - ft. Erika - Page 2 80e9d4146ee94845b5addce781bcc1e0
Jóna Hulda Ft. Erika



« - Je peux oui... Dit-elle après un bref instant de pause. Elle reprend d'ailleurs : Sud-est... ça rejoint un axe fréquenté, il faut au moins que je m'en rapproche. »

Sud-est. Ça va, je crois que je pourrais aisément réussir à me repérer. Je connais plutôt bien les lieux, à force d'y passer du temps, ça finit par rentrer tout seul, dans ma tête. Ou la sienne… bref, nous ne devons point traîner. Le temps presse et je me dois absolument d'être en capacité de lui indiquer la route à suivre. Elle n'a vraiment pas l'air dans un état de se déplacer seule. De la poussière m'arrive dans la tronche, et j'éternue. Mes yeux me grattent, mais je me rend compte que j'ai froid. Je vais sans doute chopper un rhume si ça continue. Allez, Jóna, tu peux le faire. Je dois assurer. Je la soutiens comme je peux, j'ai l'impression d'être à l'armée, en pleine guerre, en situation de combat, sur les fronts, au milieu des cavaliers et des épéistes, le bruit et la violence en moi, mais la tension reste la même. Elle est même sans doute mille fois pire. Bordel de merde, on a fait seulement quoi, cinquante mètres ? Je suis déjà à bout de souffle. Me voilà que je tousse un peu, mais tant pis. Je dois me bouger le cul. Et merde. J'ai aussi envie de pisser. Combo, pour le coup.

Me voilà à tenter non pas de la porter mais de l'épauler d'une manière assez importante, même si elle a une branche, autant que je me dire que ce n'est pas ce qui va le plus l'avantager. Je dois l'aider, c'est à cause de moi (enfin, en partie) qu'elle est dans cet état. Et fais chier, qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça, moi ? Je regarde autour de nous, je l'entend jurer, mais je n'y tiens pas compte. J'espère qu'elle ne s'est pas en plus de ça, fait plus mal que de base. Elle est dans un très sale état. Je ne pas vraiment la porte pour le coup, elle fait mon poids et un peu moins de ma carrure. Et physiquement, ça fait longtemps que j'ai rien sorti. Je sens qu'elle a mal. Là voici à me poser une question qui doit à peu près l'inquiéter autant que moi.

« - Et si l'autre revient ?

- De quoi l'autre ? L'autre cinglée ? Parle pas de malheur maintenant. Déjà je sais pas comme je fais pour me contrôler alors chut… »

Cela m'inquiète encore plus pour le coup. Je n'ai pas de réponse à sa question, et cette dernière fait également office d'interrogation pour ma part à moi aussi. He veux pas que tu reviennes maintenant grande folle. Continue de dormir, ou de faire je ne sais trop quoi. A vaciller entre mes neurones, du moment que tu ne retrouves pas le panneau de contrôle et le disjoncteur, et que je peux rester en vie un peu plus longtemps pour aider cette merveille de la nature qui dés à présent ressemble plutôt à une sorte cadavre en phase de ressusciter qu'autre chose. Humph. Les nécromanciens n'ont qu'à bien se tenir. Alaynna est dans la place. Je souris brièvement et je me décide enfin. Elle marchera pas plus si elle continue à s'esquinter comme ça son corps presque fragile, frêle et harmonieux. Je ne me laisse plus réellement d'autres choix, puis je suis clairement dans un meilleur état physique qu'elle. Pour le mental, on en reparlera plus tard. Même si c'est surtout la panique, pour le coup. Mais passons.

Je vois que son bâton va lâcher.Je prends son bras et le fait passer derrière mon cou, et mon autre bras choppe ses jambes, et je les porte. Comme quoi, savoir recharger vite une arbalète fait bel et bien développer une véritable musculature. Je me demande si je serai aussi bonne que l'autre à ce niveau-là. Oh merde, c'est pas le moment de penser à ça. Je cours, je cours, et je cours encore, et toujours, avec Erika dans les bras, qui n'a plus vraiment choix. Putain c'est quoi ça là-bas ? Fin de route ? Cul-de-sac ? Putain où est-ce-que je l'ai emmené… Manquerait plus que l'autre débarque et… Oh non, c'est bon. Sauvé, Sur la gauche, à quelques mètres, je vois une route publique, tracée très probablement par d'autres compères faëry. On y sera parfaitement installé, pour le coup !!! Je m'y dirige, mes pieds se prenant je ne sais vraiment combien de branches et de cailloux, mais quelque part, cela finit par me rassurer : je commence à sentir des morceaux de verres brisées dans les pieds. Oui, ça fait mal, mais la civilisation n'est plus très loin.

La route. Il nous faut des gens, je la dépose sur le sol. Je m'installe rapidement à côté d'elle. Je respire d'une manière vive et grossière, mais j'en peux plus je suis à bout de souffle. Je m'écroule presque à côté d'elle, faisant taper mes genoux contre cette route, ce chemin. Pas de panneaux, mais des traces de passages récents m'indiquent que j'emprunte une voie probablement sûre. Putain, enfin. Par contre, j'ai dû tomber malade. Une quinte de toux abominable me prend aux tripes, à tel point que je crache un peu de sang. Enfin… Du ''sang''… Je regarde la demoiselle, lui souris, lui caresse les cheveux un bref instant, passant ma main sur son épaule, puis je ricane un bref instant, reprenant lentement mon souffle après mon début de fausse mort.

« - J'ai l'impression d'être poursuivie par quelque chose, alors que ce n'est que de moi-même… Ça va. Je pense qu'en attendant quelqu'un ici, on a au moins le temps de se dire au revoir, non ? »

Oui, je lui souris, une larme à l’œil. C'est avec moi que j'aurais envie que tu parles. C'est avec que j'aurais envie que tu entames une discussion censée, beauf sur les bords mais amusantes. J'ai envie de pleurer… Non, je vais pas me laisser abattre. Je fouille dans mes poches et je regarde ce que j'ai. Je trouve quelques pièces de bois que l'autre a taillé. Je les lui tend, toussant une dernière fois avant de pouvoir rajouter à ma phrase.

« - Tiens, ça te fera un petit souvenir de cette jolie journée, ha ha… ? Silence… Je suis sincèrement désolé pour tout ça... »
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« Le bout du tunnel »


- De quoi l'autre ? L'autre cinglée ? Parle pas de malheur maintenant. Déjà je sais pas comment je fais pour me contrôler alors chut…

Poser cette question n'était pas une bonne idée au final. Elle qui avait demandé ça pour s'occuper l'esprit, le voilà en effet bien occupé, mais surtout pas rassuré du tout. Si ça dérapait à nouveau, Erika n'était pas du tout en état de faire quoique ce soit et aucune des deux ne voulait que l'épisode de la veille recommence. "Aucune des deux"... ça faisait bizarre de penser ça alors que la deuxième du duo était à la fois son support et sa tortionnaire. Heureusement que la terrienne avait toutes ces années d'expérience ici, elle avait désormais le recul nécessaire pour ne pas devenir dingue. A moins qu'elle le soit devenu mais sans s'en rendre compte ou sans l'assumer... Il faudrait aussi un énorme retournement de situation pour qu'elle en vienne à attacher des personnes à des arbres pour les forcer à boire du café.  

En attendant, les quelques pauvres mètres faits jusque là l'ont déjà épuisée. La gardienne faisait tout de même tout son possible pour ne pas être un poids, mais à un moment, même la plus forte des volontés n'y pouvait rien. Le comble fut atteint quand la faery se mit à la porter.
Erika voulut protester car l'autre aussi était blessée, mais le soulagement de ne plus devoir s'appuyer sur sa jambe douloureuse lui fit changer d'avis. Elle n'osait imaginer de quoi elles pouvaient avoir l'air toutes les deux. Est-ce qu'on les croirait alliées? Ennemies? Elles-même l'ignoraient sans nul doute de toute façon...

C'était tout simplement tordu.

Ah enfin! Enfin un environnement amical,  ou du moins connu. Si la terrienne ne se vantait pas souvent, elle était toutefois très satisfaite de son sens de l'orientation, avec ou sans carte. La jeune femme se laissa faire jusqu'au bout et se surprit même à être inquiète pour Jóna. Si la veille rien ne semblait l'atteindre physiquement, aujourd'hui c'était tout l'inverse. Comment agir dans ce cas là? Erika était inquiète et en même temps elle se crispa quand la faery la toucha à l'épaule, cette attention lui rappelant les autres de la nuit qui l'avaient amenée dans cet état déplorable.
C'est pourquoi elle ne sut quoi répondre quand l'autre parla d'au revoir. Bien sûr qu'elles devaient se séparer, la gardienne avait même hâte de rentrer pour mettre toute cette nuit infernale au fin fond de ses souvenirs enfouis et refoulés, comme si c'était possible... Cela dit, depuis tout à l'heure elle voyait bien que sa tortionnaire n'était pas sa tortionnaire en fait... c'était difficile à expliquer, mais elle le sentait. A moins que sa gentillesse et niaiserie à outrance lui jouent encore des tours mais peu probable... la douleur la défendait de retomber dans sa naïveté habituelle.
Enfin... un soupçon de gentillesse résiduelle ayant miraculeusement résisté à la nuit accepta les présents de l'autre. Il lui était impossible d'esquisser même un sourire à la tentative de blague que la faery tenta, mais il fallait admettre qu'il y avait un bon fond derrière cette intention.

- Tu vas faire quoi maintenant?

C'est la seule chose qu'elle parvint à sortir histoire de ne pas se murer dans le silence. C'était nul, bateau au possible mais rien d'autre ne lui était venu à l'esprit. Est-ce que quelqu'un saurait comment agir de toute façon? Une pensée fugace se demanda si on ne pourrait pas l'aider à Eel mais elle n'avait jamais vu ça en neuf ans. Si la Garde pouvait aider les faerys ayant tourné fous, ça se saurait... Et puis, vu ce qu'elle avait entendu sur son supérieur et son lien avec ces faerys, il valait mieux éviter toute rencontre.
Alors que son estomac commença à lui signaler que cette marche boiteuse avait épuisé ses dernières ressources énergétiques, une boule de plumes blanches atterrit non loin. Elyos était de retour et vu le petit cylindre en cuir accroché à sa patte, la gardienne devina qu'il revenait d'Eel, très probablement suivit de quelques collègues.
Le bout du tunnel se pointait enfin.
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Les adoratrices du café (11)

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Jóna Hulda Ft. Erika




« - Tu vas faire quoi maintenant? »

Ce que… Je vais faire ? Ou ce qu'elle va faire, elle ? Elle, pas Alaynna… Non, elle… Jóna. Pas moi, l'autre… Elle, je savais très bien ce qu'elle va faire… N'importe quoi. Pour changer. Et moi, ce que je vais faire… Qu'est-ce-que je vais faire… Bordel. Me voilà face au doute et aux incertitudes. Je ne pensais même plus représenter quelque chose. Je ne pensais même pas exister, persister, revivre et subsister en ce monde horrible et cruel, et qui me fait oublier que j'existe. Car j'existe. J'existerai. Et je n'étais même pas sûr qu'à ce jour, j'eus existé ne serait-ce qu'un temps. Pour mon, je n'étais qu'une narratrice… Qu'une manière de communiquer à moi-même, d'exister, ou peut-être simplement un esprit incompris, ou même une force supérieure ? Non. Je me souviens des sensation. Je ressens des choses, désormais. Et je veux que cela dure, je veux que cela, jamais ne s'arrête, pouvoir boire du café avec cette femme merveilleuse à mes côtés, qui arrive malgré tout à me parler… Malgré ce qu'elle a enduré, en partie de ma faute… Bordel… Je m'en veux alors que je ne suis même pas réellement responsable de tout cela. Qu'ais-je donc fait pour mériter cela, putain…

Cette question me tord l'esprit, me donne des frissons. Je ne réfléchis plus d'une manière claire, j'arrête de penser pour mieux réfléchir. Paraît tellement incohérent ; à quoi est-ce-que je dois penser ? En somme, je n'ai aucune piste, aucun indice, aucun putain d'indicateur de quant est-ce-qu'elle se manifestera, même si j'ai ma petite idée de comment cela arrivera. Je n'en ai pas envie. Je soupire un grand coup. Je pleure ? Non, je ne pleure pas. Je ne peux pas me le permettre… Non… Je ne veux… Mes sanglots seront mes tombeaux et je le sais. Je ne veux pleurer plus. Je ne veux pas affirmer haut et fort ma faiblesse… Pas moi. L'autre, j'en ai rien à foutre… Mon bras plein de terre, je m'essuie le visage, reniflant d'une manière assez disgracieuse, mais merde quoi… J'en peux définitivement plus de tout ça. Je veux comprendre ce qui se passe… Je secoue rapidement la tête, lui affirmant toute souriante, d'un air presque innocent :

« - Comment veux-tu que je le sache ? »

Mon ton jovial et aimable laisse se dégager cette impression de soumission et d'affaiblissement, de tristesse et de peur. Je le sais. Je sens très bien que mes forces me quitteront, que je me débattrai de toutes mes forces. Comme la première fois, que tout le monde me regardera bizarre. Je ne serai qu'un monstre de foire, dansant sur la scène du ridicule, du sordide, mais surtout, de la folie. Oui… Je suis folle. Je veux retrouver mon état encore conscient. Je veux être lucide, je veux être maîtresse de moi-même ! J'en peux plus putain… J'en tremble de nouveau… Je sens mes poings se serrer… Puis s’humidifier sur la partie supérieure… Qu… Me voilà pleurer… Mes dents claquent et le froid n'aidant pas, je sens mes larmes couler le long de mes joues. Je grimace, me débattant du mieux que je peux pour prendre cette situation avec la sourire. Je pourrais crever pour pouvoir me sentir vivante, là maintenant. Je ne sais pas ce qui m'en empêche. Je tourne mon visage vers la faëlienne, le visage souillé par la terre, le sang et les larmes. Je finis par la regarder dans les yeux, l'air presque énervé, mais surtout désespéré :

« - Comment tu veux que je maîtrise quoique ce soit ? Tu l'as bien vue ?! Elle est imprévisible. Elle me fait peur, je ne sais même pas quoi penser là tout de suite, je ne peux même pas parler sans me douter qu'elle reviendra ! Et jusqu'à quand cet enfer durera ?! Je suis désolé pour toi… Mais dit toi qu'avant, j'étais quelqu'un. Une banshee, c'est pas glorieux, je sais, qui ne connaît rien au monde et aux saisons, je sais bien… Mais j'en peux plus moi. Je veux retrouver ma vie d'avant, où j'avais un semblant de père, ou je vivais, où je ne foutais pas la merde où que j'aille, ou je ne blessais personne si ce n'est les personne à qui j'annonçais par mal-aisance la mort. NON, ça ne me plaisait mais… MERDE… Je v… J… »

Sans me rendre vraiment compte… Je me suis accroché à elle… Mes mains continuent de trembler, et je pars en larmes contre elle… Elle est plus petite que moi, de presque rien, certes, mais ma situation est bien plus que délicate, actuellement. Je me sens au plus faible, actuellement… J'essaye de relever le visage, lentement… Je met ma main sur son visage, puis je caresse ses cheveux…

« - Pardon pour tout… Je ne sais pas… Je ne sais vraiment pas comment réparer ce que tu as subis… Ce serait osé de te demander ça… Mais… Fait en sorte de me sauver. Tue-la, trouve un moyen… Renseigne-toi… je veux qu'elle meure… qu'elle disparaisse. Je la hais bien trop pour continuer à vivre dans ce mouron, cette horreur… Tue-la… Retrouve moi quand tu sauras faire… Promet-le moi… Promet le moi… S'il te plaît... »

Cette demande… Si un jour on aurait pu me dire que je pourrais la formuler auprès de quelqu'un… Elle… Elle paraît si belle… Si souffrante. Faites qu'elle arrête de souffrir. Elle n'a pas à souffrir… Plus jamais je ne dois la faire souffrir… Je le sais. C'est évident… D'ici peu de temps nos chemins se sépareront. N'aura t-elle de moi qu'un simple souvenir de dégénérée sans noms… ? Ou entendra t-elle mon appel… Je vous en supplie… Je vous en supplie… Faites que…
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Les adoratrices du café
Tu peux pas me demander ça

Une douleur aiguë la lançait dans la jambe mais au moins, elle était arrivée et finirait par rejoindre enfin Eel pour se faire soigner convenablement. Au fond, la terrienne espérait aussi que cette personnalité -l'originelle espérait-elle aussi- reste assez longtemps pour ne plus faire face à nouveau à la folle qui l'attacherait à nouveau à l'arbre ou n'importe quoi d'autre. Elle avait soif aussi, vraiment soif  mais demander plus à son accompagnante ne semblait pas envisageable, n'étant pas en meilleur état que son ancienne victime.

Erika l'observait et ne sut que répondre, ou même comment réagir, à ses interrogations. La terrienne se retrouvait dans cette jeune femme, cette banshee. Pas au même niveau, bien sûr, son problème de « déménagement forcé » à Eldarya semblait bien moindre par rapport à ce que son interlocutrice vivait. Cela dit, elle avait aussi connu ces sentiments de détresse… et ignorait totalement comment y faire face.
Elle se mordit la lèvre, hésitant à la toucher pour la réconforter. Pas qu'elle n'en avait pas envie mais au vu des événements de la nuit, cette hésitation était plus forte qu'elle.  Le choix ne lui fut toutefois pas donné puisque c'est Jóna qui se blottit contre elle. Erika fit du mieux qu'elle put pour la rassurer par ses gestes, par sa présence -bien qu'aucune des deux n'aient l'aspect de quelqu'un de réconfortant- mais chose plus facile à penser qu'à faire. La gardienne cherchait pourtant ses mots à toute vitesse, n'aimant pas rester sans mot dire aussi longtemps, surtout quand quelqu'un se sentait si mal.

Quand la banshee reprit la parole, la terrienne allait lui accorder le pardon sans problème, ne sachant pas vouloir du mal à quelqu'un, mais à peine l'esquisse d'un sourire apparût sur son visage, immédiatement il disparut en entendant la suite de sa demande.
Erika lâcha la faery et se recula en se redressant, prenant appui sur sa jambe valide et se tenant à un arbre.

- Qu… je peux pas… je…

Quels mots mettre sur l'horreur que représentait pour elle l'idée de tuer quelqu'un ? Elle en était impossible, tout simplement. Si elle avait réussit en 9 ans ici à toujours y échapper, elle comptait bien continuer.

- Tu peux pas me demander ça… Moi, tuer ? J'ai jamais fait, c'est…

Elle retint de justesse un « tu es folle ? » qui aurait été totalement déplacé au vu de la situation. C'était à son tour maintenant d'être paniquée. Non, ce genre de requête était impossible à réaliser pour la faiblarde qu'elle était.

- Tu pourrais me torturer encore, toi ou l'autre, que je n'y arriverais pas, je préfèrerais fuir. Tuer est trop…

Aucun mot ne vint, pour la simple raison qu'elle ne parvenait pas à définir cette crainte qu'elle avait. L'aider d'une autre manière, elle ferait son possible mais ça… non, c'était au-delà de ses forces et de sa volonté.

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Les adoratrices du café (12)

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Jóna Hulda Ft. Erika



« - Qu… je peux pas… je… »

Non… Non, surtout, t'as pas intérêt à m'dire ça… Je peux… Dis moi uste pas ça, ou dis moi juste que j'ai mal dit ça, mal prononcé ça… Mais s'il te plaît, ne me laisse pas seule avec cette folle… Aide moi, je t'en supplie Alaynna. Aide-moi…

- Tu peux pas me demander ça… Moi, tuer ? J'ai jamais fait, c'est… silence… Tu pourrais me torturer encore, toi ou l'autre, que je n'y arriverais pas, je préfèrerais fuir. Tuer est trop… »

Tu m'as lâché, tu t'es détachée de moi… J'étais bien dans tes bras, belle dame… Non… Faut que je me ressaisisse. Faut que je me calme. Putain, je tremble… C'est quoi cet état de panique, tu vas pas me dire que toutes les deux on est en état de choc, parce que c'est vraiment pas le moment… Bon… Je me calme… Je me calme… Je respire profondément, je ferme les yeux. Non, les larmes ne coulent pas le long de mon visage, je ne dois pas céder, je ne dois pas pleurer… Je dois me concentrer, me calmer. Je me pose, quelques petites secondes, mentalement, et je cherche mes mots, je dois les choisir avec attention, faire gaffe à ce que je dis et ne rien sortie de trop… choquant… Calme-toi, Jóna… Calme-toi.

« - Écoute… Moi-même avant, j'étais un peu déplacé, maladroite, malpolie, mais pas aussi folle et timbrée qu'elle. Je sais pas ce qui s'est passé, ni pourquoi je me suis… on va dire ''divisé'', même si j'aime pas le mot… mais… tu peux me laisser comme ça. J'ai dit tuer sous… Le stress, la panique, je sais pas, mais je souhaite pas mourir, je veux qu'elle disparaisse. À m'entendre, je passerai… Aussi pour une folle, c'est pas ce que je veux… C'est pas ce que je veux… Je veux retrouver mon corps, qu'elle parte, tu fais partie d'une garde, vous devez pas les aider les faerys fous ? Je sais pas, je… Je fabule peut-être, je crois peut-être aux enveloppées lyriques, aux épopées fantaisistes que les bardes tel que moi racontent… Mais je t'en conjure… Alaynna… Par pitié… »

J'ai pu me retenir. Je peux me retenir de pleurer. Cette situation me pèse, me voilà libre de mes mouvements, de mes douleurs, de mes souffrances, de mes ressentis profond, ancrés, aussi douloureux soient-ils… Et le seul truc que je trouve à faire c'est pleurer. Je déteste pleurer… Je déteste paraître faible, car je ne suis pas faible, je ne veux pas être faible, je ne peux pas être faible, je dois absolument me maintenir, me contenir, je veux qu'on me soutienne, mais je ne veux pas passser pour la connasse misérable qui implore la bonté d'autrui, et qui spécule sur leur générosité, même si cela eut été mon quotidien, et l'est encore aujourd'hui, d'une manière tout autre, certes… Je veux retrouver ma vie, je veux retrouver ma volonté. Je m'en met à genoux, ignorant blessure et souffrance, oubliant la douleur provoquer par les racines sèches et rappeuses du sol, me déchirant presque les genoux à côté des ronces et des cailloux pointus. Et en larme, je suis à genoux, face à elle…

« - Pardon d'avoir été si violente… Pardon pour tout… Je veux juste… Qu'elle parte… Je veux qu'on puisse passer du temps ensemble, nous deux, belle dame, je veux te montrer que je ne suis pas mauvaise, je veux pouvoir te faire du café, et faire partager cela avec d'autres, aussi… Bête et stupide que cela puisse paraître. Je veux… Tellement de choses. Je veux qu'on me soigne… »

C'est le mot… Ce mot-ci qu'il me fallait employer… C'est ce mot juste qui peut résumer au mieux mon désir actuel…

« - Je ne veux plus être deux, je ne veux être qu'unique, je ne veux plus être folle, je veux pouvoir prouver ma sainteté, je ne veux pas annoncer la mort, même si c'est hélas mon seul sort, je ne veux pas partir pour autant, je veux juste vivre en mon temps… Je ne veux pas finir aux limbes sans avoir retrouvé la raison… Je la pousserai à ne plus te faire du mal, ni à t'insulter, et je regrette pour ce qu'elle t'a dit, ce qui t'a fâché… Pardon belle dame, pardon… Sincèrement… »

Des excuses, toujours des excuses… Je ne suis bonne qu'à ça. M'excuser. Jusqu'à ce que je parte je ne sais où, que je m'abandonne et que je meurs dans la conscience de cette folle dangereuse, et pourtant si… Inoffensive. Et pourtant, jamais je n'aurais trouvé aussi malsain le fait de ne pas pouvoir tuer. Ni aussi effrayant de pouvoir annoncer la morte. Je relève lentement mon visage, admirant la beauté de cette femme, toussant légèrement, à en cracher quelques gouttes de sang… J'en suis à la limite de pleurer, mais encore une fois, je dois me contenir… Je souffle un bon coup, tentant d'afficher un léger sourire, bien que ce dernier ressemble, à s'y méprendre, à une pâle tentative de s’apitoyer sur son sort, à en faire sa victime, en tenter de faire montrer de l'empathie à quelqu'un… Je veux juste… Lui montrer que je suis sincère. Et que j'en peux plus… Entend mon appel…



Entend mon appel…



Entend mon appel…



Entend mon putain d'appel…



S'il te plaît...
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Gardien Confirmé
- Une dague Agdo
- Une spalière du Corbeau
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L'enfer a une allée pavée uniquement de mes bonnes intentions
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Pas de magie
Pas de Rang
Pas de maana
Faelien/Faelienne
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Impuissance
Je ne sais pas
Plus Erika l'écoutait, plus elle se sentait mal à l'aise. Aider les autres, elle ne demandait pas mieux mais là, c'était bien au-delà de ses compétences et toute sa volonté n'y changerait rien.
La gardienne l'écouta pourtant sans l'interrompre tout en la fixant. Seulement, la jeune femme était plus que mal à l'aise, au point d'en être sans voix et immobile comme si elle s'était statufiée, comme si un seul mouvement risquait de faire réapparaître l'autre, ce qu'elle ne souhaitait pour rien au monde. Que pourrait-elle faire pour lui venir en aide ? En l'état actuel des choses, rien. Blessées toutes les deux, à attendre en forêt, avec quasi rien dans l'estomac, pour l'humaine c'était très épuisant et il n'y avait rien dans les alentours immédiats qui pourraient changer la donne. C'était la triste vérité et malheureusement, c'était également la seule réponse qu'elle pouvait lui donner.

- On ne peut pas…

La voix était fébrile, tremblotante à devoir annoncer cette cruelle vérité. Et pourtant, même sans faire partie des absynthes chargés des potions et remèdes, elle savait que la Garde n'avançait pas de ce côté là, ou plutôt piétinait malgré ses efforts. Leur conclusion était inchangée depuis un certain temps déjà : tant que le Cristal n'était pas restauré, le maana continuerait de se détériorier chez certains faerys et ils ne pouvaient donc rien faire pour les soigner. A moins qu'un jour ils rencontrent quelqu'un capable de manipuler le maana avec assez de puissance pour les aider.
A vrai dire, la Garde en venait même à des mesures extrêmes lorsque des faerys fous devenaient trop agressifs.

- Je peux pardonner ce qu'elle a fait mais… elle, c'est pas une maladie… c'est pas quelque chose qui peut se soigner juste avec un bon dosage d'herbes ou autre…

« C'est votre Cristal qui merde » pensa t-elle très fort. Cela dit, au milieu de ces pitoyables explications, c'est elle qui était devenue pitoyable. Si elle pouvait aider, bien sûr qu'elle le ferait, sauf que justement, ça n'était pas possible alors la pauvre gardienne qu'elle était se tenait là, incapable de faire quoique ce soit, impuissante.
Toutefois, une idée lui vint à l'esprit et lui fit peur. Et si cette jeune femme décidait de se rendre à Eel pour demander de l'aide ? Pire, si « l'autre » essayait de le faire aussi ?

- Il ne faut pas s'approcher d'Eel. Ils n'hésiteront pas à utiliser la violence à la moindre suspicion de menace pour protéger les civils.

Malgré ce que l'autre lui avait fait subir, l'humaine ne parvenait pas à lui en vouloir ni lui vouloir du mal, surtout dans ce cas de figure où elle n'avait pas choisi ce qui lui arrivait. Et pour avoir entendu des échos et des rapports de mission lors de ses retours au QG, Erika savait qu'il était plus que probable que cette faery soit abattue si elle se comportait envers eux comme elle l'avait fait avec elle la nuit dernière.


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Jóna Hulda Ft. Erika



« - On ne peut pas. »

Quatre mots. Seulement quatre mots ont suffit à me tuer… Mes joues s’humidifient et je n’imagine même pas comment cela aurait pu être pire… Il ne faut pas me dire que c’est impossible de me sortir de cette situation. Il ne faut pas, je sais et j’ai apprit que tout problème a une solution. Une réelle solution en soi serait de la faire disparaître, et elle est bien apparue pour une raison. Je veux savoir cette raison. Je veux la savoir. Elle ne me permet pas de la savoir. Il y a bien cette histoire de cristal, mais j’en sais vraiment pas plus et c’est ça qui me ronge. Je ne sais pas comment je peux régler ce soucis. Je veux régler ce soucis. Et toi belle dame tu peux m’aider… Tu travailles pour ceux qui cherchent, qui veulent avancer. Aide-moi je t’en supplie. Aide moi, j’en ai besoin.

« - Je peux pardonner ce qu'elle a fait mais… elle, c'est pas une maladie… c'est pas quelque chose qui peut se soigner juste avec un bon dosage d'herbes ou autre…

- Je… Sais…? »

Des mots bas, des bruits sourds qui sortent de me bouche. Rien de plus. Je ne peux rien dire plus fort. Entre mes sanglots m’a t-elle entendu? Comprend t-elle ce que j’ai enduré ces années en tant que spectatrice? Comprend t-elle qu’elle est pour moi une ressource précieuse? Comprend t-elle que son simple regard de détermination mêlé à la peine me permet simplement de croire en ce qui pourrait s’apparenter en de l’espoir? Je veux plus d’espoir, je veux me dire que je ne serai bientôt plus malade. Ce n’est pas demain la veille et je le sais. Mais juste un semblant d’espoir, un semblant de début de quête qui me ferait progresser. Ce serait merveilleux. Je veux pouvoir avancer aussi de mon côté. Mais avancer sans elle est bien trop compliqué. Mes larmes ne coulent plus. Ai-je épuiser mon stock?

La capitale, là-bas, peut-être qu’ils m’aideraient? Mais pareil, je ne peux pas y accéder, et je ne sais pas pourquoi on m’en refuse l’accès et ce pour la seule fois où j’ai voulu y aller. J’ai du fuir, mais je ne sais plus pourquoi. Et même je n’ai le temps de m’exprimer, que voilà qu’elle le fait pour moi…

« - Il ne faut pas s'approcher d'Eel. Ils n'hésiteront pas à utiliser la violence à la moindre suspicion de menace pour protéger les civils.

- Mais… »

Définitivement je me sens perdue. Je voudrais crier, mais la force ne me vient ,même pas. Je ne saisis pas le moindre sens logique pour trouver une manière viable de parvenir à mes fins. Ce n’est pas comme si je voulais détruire le monde, non. Je veux le sauver. Ou plutôt me sauver. Je veux comprendre le mal qui hante moi et certains de mes compères, certaines personnes que je peux voir au travers de tes yeux. Non… Dort encore un peu. Laisse moi profiter un bref instant de ce moment avec cette femme. Alyanna… Je souhaite et je désire que tu sois ma sauveuse, mais mes sanglots prennent bien trop le dessus sur mes paroles pour que je comprennes et que je trouve un moyen simple de me sentir à l’aise. Alors que dois-je faire? Attendre patiemment que les choses se tassent? Je ne sais même pas si en soi cela sera rentable, je ne sais pas si tu es vraiment de mon côté… Je voudrais…

NON! Barre toi de là!! Dégage!! Je dois me débattre. Je me lâche de ma sauveuse et me recule d’un coup brusque, frappant violemment mon dos contre un arbre massif. Mes mains sur ma tête, à m’en arracher les cheveux, je la repousse. Je dois la repousser… DÉGAGE DE LÀ BORDEL DE MERDE

« - DÉGAAAAAAAAAAAAAAAAAAGE!! »

Je dirige ma tête contre ce même arbre, et si la végétation peut se montre parfois frêle, la résistance de cette dernière me. Fera. Frapper. Cette. Putain. De. Tête. Contre. Mais. PUTAIN. BARRE. TOI. DE. LÀ…



Je suis au sol, et je ne sortirai pas avant un moment. Je la vois. Floue. Mais elle est encore là Al… Je la vois… Je suis heureuse de t’avoir rencontré. Qui sait quand on se reverra la prochaine fois…

« - Pardon… Je ferai moins peur la prochaine fois… Et on discutera simplement, et j'irai mieux, oui oui, j'irai mieux... »

Un sifflement… Ça siffle dans ma tête… Ça fait mal… Merde pourquoi j’ai fait ça… Pourquoi je me suis libéré…

« - T’as une grande route… Un peu après y’aura du trafic… Je crois… Vas-y. Je suis… Pardon… Pour tout… »

Mon visage en sang, et ce liquide chaud n’est pas le seul qui s’échappe de mon corps. Je sens mes larmes, ma culpabilité me jouer de trop. Je me lève… Non. Non je ne peux pas me lever avec si peu de force. C’est toi… C’est toi qui revient… Je m’en fous, je veux vivre, je veux juste lui dire que j’ai aimé passé ces moments, sans toi… J’aurai pas le temps… Tu seras de retour bien avant. Laisse moi crier une dernière fois pour elle…

« - PART DE LÀ… Elle revient et je… Je suis heureuse. JE SUIS SI HEUREUSE DE… Même si tu pourras pas m’aider… Je v… Non… PART DE LA ALAYNNA, PART VITE MEEERDE… »

Et je sais que ce n’est que par la force de mes jambes que j’arrive à te retenir… Part vite… Avant qu’il ne soit trop tard… Écoute une dernière fois sans doute ce visage ensanglanté, en sanglots te prier de vivre et non pas de souffrir...

« - ... On se reparlera... autour d'un café...? »
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