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 [Event Toussaint] Extremam Unctionem



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Noctem
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Noctem
Division I mercenaire - Général
Général Mercenaire
Nourriture pour familier:
Bonbons d'amûre : 0

Equipement:
Long manteau noir à capuchon (ce manteau a la capacité de supprimer l'aura de son propriétaire. Il supprime aussi les odeurs.)

Armes:
Céléritaté : Épée courte magique. Elle se téléporte dans la main de son maître ou permet à son maître de se téléporter sur elle. Elle n'a qu'un seul maître.
Poignards

Potions:
Potions de soins - x1

Magie :
Force level 2 : Endurance
Force level 3 : Endurcissement de la peau

Vitesse level 5 : Célérité

Enchantement level 1 : Perception du maana
[Event Toussaint]  Extremam Unctionem U205
Red like roses fills my head with dreams
[Event Toussaint]  Extremam Unctionem Cfhg
Cryokinésie
Magie de Rang O
Maana de rang C
Faery
183
1063

Comme vous le savez, le 1er Novembre est le jour où vous honorez vos morts. À

cette occasion, notre Nécromancien Stolphégan décide de vous faire un cadeau.

Grâce à sa magie, vous disposez d’une journée avec une personne qui vous était

chère mais qui malheureusement n’est plus.



Votre histoire est un One shot et pas un RP. Vous pouvez écrire à propose de n'importe quel personne décédée que votre personnage aimait (d'amour, d'amitié, famille, etc..). Ceci n'est pas un concours.

On compte pour vous pour nous émouvoir aux larmes...


[Event Toussaint]  Extremam Unctionem 62370543
Harya Sath
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Harya Sath
Habitant d'Eldarya
Habitant
A été dépossédée de tous ses biens par les mercenaires.
[Event Toussaint]  Extremam Unctionem 325595FondpostHarya
"Je veux que tu évolues dans la peur qu'en te retournant, tu me vois, prête à te châtier."
[Event Toussaint]  Extremam Unctionem Zx1b
Pyrokinésie
Magie de Rang B
Maana de rang C
Faery
183
1052


     Harya prit une grande inspiration en se redressant vivement. Elle ouvrit les yeux dans la foulée et posa une main sur son cœur affolé, s'affairant à calmer sa respiration. Qu'est-ce que c'était que cette impression ? Elle avait l'impression d'avoir été sauvée de la noyade et que l'eau engorgeait ses poumons. 
      Elle regarda ses mains, en silence.
      ...
      Elle était tellement surprise par ce qu'elle venait de vivre qu'elle ne comprit qu'après un long moment que ce corps n'était absolument pas le sien. Et...
      Et qu'elle voyait !

      La jeune femme se redressa vivement, en alerte, les yeux écarquillés. Enfin, la jeune femme... Son corps minuscule s'apparentait davantage à celui d'une enfant de dix ans, tout au plus. Harya passa ses mains sur son visage poupin, puis sur ses cheveux coupés en ce qu'elle eut l'horreur de reconnaître un carré. 
      Harya...
      Ne comprenait pas. 

      Et si le torrent de ses incompréhensions s'arrêtait au niveau de son apparence, cela irait... Mais voilà qu'il fallait en plus résoudre l'énigme de sa vue recouvrée et surtout de l'endroit où elle se retrouvait. De son point de vue, elle était littéralement... au beau milieu de nulle part. En tournant sur elle-même, elle avait toujours la vision de cet horizon infiniment lointain à peine discernable entre les deux couches nivéennes et duveteuses qu'il séparait. C'était un endroit très lumineux, immaculé, traversé par quelques reflets orangés et chatoyants. Que des couleurs rassurantes, en somme. On aurait dit un véritable paradis.
      Alors c'était ça ?
      Elle était morte ?

      ...tre surpr...
     Harya porta ses petites mains sur son crâne, incrédule. Quelle était cette voix ?

      ... sans... ira... rera pas...
     Une autre voix. Il y avait deux personnes qui conversaient dans sa tête. Qu'est-ce que cela voulait dire ? La jeune femme fronça les sourcils, comprenant de moins en moins ce qui lui arrivait. Elle n'avait pas de souvenir de ce qu'elle avait fait avant de s'endormir et elle se demanda si elle n'avait tout bonnement pas perdu de nouveau la mémoire.
      ... "de nouveau". Non, elle ne l'avait pas perdu, si elle se rappelait l'avoir déjà perdu une fois. Il s'était donc passé quelque chose pour qu'elle en arrive à là. Plus ça allait, plus elle se disait qu'elle avait effectivement passé l'arme à gauche. Autour d'elle il n'y avait rien et rien bougeait. Quand bien même elle s'avancerait pour explorer cet endroit, rien ne changerait. Rien sous ses pieds, rien au-dessus de sa tête, juste cette infâme impression d'être seule et d'être condamnée à cela pour le restant de sa conscience.

      ... subm... vel... ondances...
     Encore cette voix féminine. Elle était beaucoup plus persistante que celle de l'homme qui avait parlé en premier. Avec un mal de crâne atroce, Harya continua à avancer. Il était hors de question qu'elle ne fasse rien et qu'elle attende que cela se passe. On ne pouvait pas l'emprisonner dans un lieu aussi vide.
      Du moins, pas sans raison.
      Si c'était ça le Paradis, alors c'était beaucoup moins beau que ce que les autres se prêtaient à croire et espérer.

      Alors que la gamine commençait doucement mais sûrement à paniquer, elle releva la tête à l'entente d'un tintement mélodieux. Et alors, elle vit une magnifique femme qui flottait devant elle. Une déesse ? Contrairement à ce que Harya pensait, ces entités n'étaient pas démesurément grandes, bien au contraire. Elle avait une taille tout à fait humaine. La gamine prit le temps de détailler le physique de celle qui faisait face.
      Un teint qui reflétait une santé impeccable fut ce que Harya remarqua en premier avant de s'arrêter aux prunelles inondées d'une délicieuse couleur caramel. Ce visage aux traits séraphins était entouré d'une chevelure magnifiquement blonde dont les mèches, si fines qu'on aurait dit de la soie, descendaient en une cascade sage le long de son dos. Elle portait un diadème doré dont les chaînettes dignes d'un travail d'orfèvre entourait son crâne. Elle paraissait... royale. Et sa toilette n'enlevait rien à sa beauté. Au contraire, vêtue d'une robe blanche aux coutures dorées, elle ressemblait davantage à un ange. Un ange... ahaha, sans doute, sa ceinture en dessinait derrière son bassin, d'ailleurs, tandis que de nombreuses découpes de tissu orné d'armoiries flottaient sur le jupon ample. Ses épaules, pudiques, étaient cachées par un petit châle d'où s'échappait un magnifique voile. 
      Cette femme souriait à Harya. Cette beauté... venait forcément du paradis. On aurait dit un ange et même la gamine était subjuguée par un tel étalage de magnificence. 

      L'être approcha ses mains gantées du visage de Harya pour le prendre en coupe. Elle lui adressa un regard tendre et quelque peu... ému ? Peut-être, même si Harya ne voyait pas pourquoi.

- Ma Harya... Tu es une enfant magnifique.

      ... prête... oir... mille ?
     La jeune femme dans le corps d'enfant était incapable de bouger. Cette personne, elle ne la connaissait pas mais... elle se sentait étrangement bien en sa présence. Peut-être était-ce grâce à ce regard qui semblait pour abriter tous les secrets, ou l'extraordinaire douceur de ses doigts, même avec un gant... Ou alors cette voix, si mélodieuse qu'on aurait pu penser que l'Oracle avait placé tous les plus beaux chants d'oiseau pour les concentrer dans la gorge de cette Être.

- Tu ne me reconnais pas, n'est-ce pas...
- N-Non, en effet, souffla Harya.

      Elle ne reconnut même pas sa propre voix.
      À cet instant et sous le sourire de cette femme, elle eut une réminiscence.

- Tu vas être très surprise, Harya.
- Ah vraiment ? Je suis curieuse. Même si nous sommes ennemis et que je ne devrais pas te faire confiance, Stolphégan, montre-moi.

     La jeune femme voulut reculer mais la blonde l'en empêcha.

- Il n'y aucune raison de t'inquiéter, Harya, tout va bien...
- Je suis morte ? Réussit-elle à demander.
- Qui sait, mon enfant, qui sait...

      Harya ne voulait pas mourir. Elle avait encore des choses à faire. Et il y avait des personnes qu'elle ne voulait surtout pas abandonner. La tristesse envahit le visage de l'enfant, moue qui trouva vite un écho sur le visage de la femme. Décidément... même la tristesse lui allait bien au teint. Rien ne semblait pouvoir travestir sa beauté, pas même les larmes qui décoraient ses joues.
      ...
      ... Des larmes ?

- Je voulais absolument que tu saches, Harya... Rien n'est de ta faute. Rien du tout.
- D-De... De quoi vous parlez ?
- Je préfère que tu l'ignores encore un peu plus longtemps. Ton innocence est magnifique. Même si j'aurais préféré que tu me reconnaisses, que tu m'appelles encore une fois avec ta douce voix d'enfant...
- Je ne suis plus... une enfant...
- Je le sais bien, Harya... Mais il y a des cœurs dans lesquels on reste des enfants, quoi qu'on y fasse.
- Je ne comprends pas...
- Je veux juste que tu le comprennes, Harya. Rien n'est de ta faute, tu m'entends ? Strictement rien.

       Le regard de Harya se durcit et d'un mouvement de bras, elle chassa une des mains qui retenait son visage. Elle se recula vivement et s'écria ;

- Je ne comprends pas de quoi vous me parlez !

       Une voix de gamine qui crie, c'est bien plus mignon que cela ne fait peur.

- Expliquez-moi ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! J'ai rien fait de mal ? Concernant quoi ? Pourquoi je n'ai pas le droit de le savoir ?! Qu'est-ce que l'on me cache ? Cela a un rapport avec mon amnésie, vous avez des réponses ?! Dites-les-moi !
- Harya, t-
- J'AI BESOIN DE SAVOIR !

       La jeune femme face à elle se recula en voletant, un air désolé sur le visage. Elle continuait cependant de regarder la gamine qui avait les poings serrés et une moue, même si elle était en colère. Difficile de la prendre au sérieux. Pourtant, c'était ce que la jeune femme faisait. Elle prenait l'enfant au sérieux. Visiblement, elle avait bien compris qu'un esprit plus mûr se cachait sous cette enveloppe charnelle.

- Je ne peux pas t'apporter de réponses. Si tu veux savoir ce qu'il s'est passé, ce n'est pas moi qui t'infligerait cette peine. Je te demande juste une chose, Harya ; le jour où tu sauras, rappelle-toi de ce que je t'ai dit aujourd'hui, cela prendra tout son sens. Personne ne t'en veut et tout le monde t'aime encore. On te regarde grandir, Harya, même si tu ne nous vois pas, et nous sommes fiers de ce que tu fais. Peu importent tes choix, peu importe comment tu veux aider ce monde, tout ce que tu fais ou dis est juste. Parce que rester toi-même, agir selon ce que tu es... c'est la meilleur chose à faire. 
- Mais je ne... comprends pas, souffla Harya d'une voix étrangement secouée par les sanglots.

       Cela fit un effet immédiat sur la blonde qui s'empressa d'effacer la distance entre elle et l'enfant d'un battement d'aile onirique. Elle se baissa au niveau de l'enfant et l'enlaça tendrement, collant sa joue à la sienne.

- Ne pleure pas, Harya... Je suis là. Je veille sur toi.

       Elle se mit à caresser la courte chevelure de l'enfant avec une tendresse maternelle. Elle semblait avoir un don inné pour cela. Elle plaqua un peu plus l'enfant contre elle et la souleva finalement. Elle la berça de gauche à droite comme pour la réconforter mais ce geste semblait l'inonder d'une peine profonde. Elle cacha à Harya son expression ravagée par la tristesse.

- Je t'aime, ma Harya, souffla-t-elle d'une voix étranglée. Je t'aime tellement. 

       Harya ne répondit rien, préférant serrer entre ses petits bras le cou de la jeune femme. Elle enfouit sa tête dans son cou. Elle adorait ce parfum léger qui n'était pas sans rappeler l'orange ou le citron. À moins que ce ne fut du pamplemousse. Harya aimait tellement les agrumes. Elle ferma les yeux et resta dans les bras de cette parfaite inconnue à sangloter comme l'enfant qu'elle était... juste pour cette fois.

- Cela va bientôt être l'heure, murmura la femme.

        Harya rouvrit les yeux vivement. L'heure ? De quoi ?
       Le jugement dernier ?

- Ca va faire mal ? Demanda Harya, penaude.
- Oui, très mal. Mais...

       Elle sépara légèrement Harya d'elle et posa sa main sur le coeur de la petite.

- Ce sont les blessures du Coeur qui sont les plus douloureuses. Tu risques de pleurer encore mais il va falloir résister. Tu es une enfant forte, Harya, j'ai confiance en toi. Je te regarde, je sais comment tu es... Et tu es très bien entourée. Nous nous reverrons, Harya.
- Vraiment ?
- Oui, mais dans très longtemps. Parce que je t'aime, Harya, je veux avoir le plaisir de te retrouver... Dans très très longtemps. 
- Pourquoi ? Où est-ce que vous allez ?
- C'est toi qui t'en vas.
- Moi ?
- Oui, tu n'appartiens pas à ce monde. Tu ne t'en souviens pas... ?

        Elle posa deux doigts sur le front de la gamine et instantanément, un éclat lumineux apparut à l'endroit de ce contact.


        Harya soupira, décontenancée. Une telle proposition ne tenait pas debout, elle n'arrivait pas du tout à y croire.
- Tu vas être très surprise, Harya.
- Cela ne peut pas exister ! Rétorqua-t-elle d'une voix forte. Tu veux juste m'amadouer. Je ne tomberai pas dans ce piège aussi grossier.
        Stolphégan soupira en posant sa deuxième main à plat sur le sommet de sa canne. 
- Je ne peux point te forcer. 
- Je ne vois même pas pourquoi tu ferais ça.
- C'est mon jour de bonté. Je suis toujours ainsi le jour des Morts. Penses-tu que cela soit si exceptionnel quand on connaît mon attachement à la Nécromancie. Si tu ne veux guère accepter mon offre, je ne t'en tiendrais pas rigueur, toutefois j'aimerais que tu cesses de me prendre pour un menteur. Je déteste ces gens-là et ne puis souffrir d'être ainsi apparenté à eux. 
        Harya roula des yeux.
- Admettons. Je suis curieuse. Véritablement curieuses. Je connais ton pouvoir et tu es venu avec cette illusionniste. Même si nous sommes ennemis et que je ne devrais pas te faire confiance, Stolphégan, montre-moi.
- Sans mirage, cela n’œuvrera pas, intervint Luna les bras croisés. Il te faut placer en moi ta croyance, l'occasion d'un court instant. La cécité t'a éprise, pardonne mon opiniâtreté, toutefois pour ainsi profiter pleinement de l'usage, je vais te submerger de nouvelles correspondances.
       Harya souffla.
- Soit.
- Es-tu prête à revoir un membre de ta famille, Harya ? Demanda Stolphégan en lui tendant la main.


       Harya sembla hésiter un bref instant avant de prendre la main de Stolphégan.


      Harya recula sa tête, les yeux écarquillés. Elle détailla de nouveau la personne en face d'elle et lui demanda ;

- Mais vous êtes qui ?
- Ca... Je te laisse deviner. Je n'ai plus assez de temps.
- Non, attendez !

      La blonde déposa Harya au sol et se recula légèrement. Puis ce recul s'agrandit sans que la blonde ne bouge pour autant, ce qui eut le don de faire réagir Harya. Les larmes débordant du bord de ses yeux, elle se mit à courir vers l'Entité.

- ATTENDS ! Tu ne peux pas partir comme ça !
- Je t'aime, Harya.
- RESTE ! Hurla la blanche tandis qu'elle gagnait du terrain sur la blonde.

      La blonde sourit.

- Au fait, je te donne ma bénédiction.
- Ne change pas de sujet !
- Pour Akihiro et toi ! 

      Harya sursauta et s'arrêta net. Ses joues rougirent instantanément tandis qu'elle bégayait.

- Aki' ?! Mais, mais, mais... MAIS NON ! Je ne suis pas am-
- Elle lui donne un petit sobriquet, en plus, elle est mignonne... ♥ ! Joli petit lot, il est vraiment très beau. J'en serais presque un peu jalouse. Oh... Je ne devrais pas dire ça, Asmodel ne va pas être très content.

      Harya aurait beau s’époumoner, cela n'y changerait rien.
      Quoique.

- C'EST PAS VRAI !

      Pendant qu'elle était trop déconcentrée par les paroles de la blonde, elle n'avait pas vu que cette dernière en avait profité pour s'éloigner. Zut !
      Autre chose la frappa aussi tandis que la blonde s'effaçait dans l'océan laiteux qui les entourait.
      Gendre... ?

      Harya hurla en se remettant à courir, une main en avant ;

- ATTENDS !

      Elle ne semblait pas l'entendre. Elle se contenta de sourire te de lui adresser un signe de main. Elle semblait rire derrière ses larmes, ravie que sa petite feinte ait fonctionné sur cette fille qu'elle connaissait en effet par coeur. Elle lui envoya un baiser en murmura ;

- Odessa. N'oublie pas cette fois, mon enfant...
- NON ! ATTENDS ! Ne me laisse pas ! Attends M-


      Harya se redressa vivement. La couverture glissa de son corps de jeune femme tandis qu'elle criait, une main tendue en avant ;

- MAMAN !

      Plus rien. 
      Plus de parfum aux agrumes, plus de voix pareille à une berceuse. Plus même le blanc lumineux tout autour. Il faisait de nouveau noir, peu importait l'heure de la journée. Harya avait retrouvé son corps d'adulte et tous les inconvénients qui allaient avec, jusqu'à la solitude. Les mains crispées sur son visage, la jeune femme laissa échapper un souffle tremblant. 

      Le moelleux du matelas l'informa qu'elle se trouvait dans sa chambre à Eel, et non auprès de Luna et Stolphégan, quelque part dans la forêt Célimor. Elle se redressa lentement dans le silence de sa chambre et s'avança jusqu'au vitrail. Elle ouvrit la petite fenêtre et, entendant les murmures des animaux nocturnes, elle comprit qu'il faisait nuit. Ainsi, la journée était passée. Stolphégan n'avait pas menti.

- Pour une journée, je te propose de revoir quelqu'un qui t'est cher mais qui n'est malheureusement plus. 

      Harya se mordit la lèvre en refermant la fenêtre. Elle resta un moment debout et immobile, avant de passer ses doigts contre le carreau travaillé. Elle murmura ;

- Je t'aime aussi.
Dànaé
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Dànaé
Division I mercenaire - Général
Général Mercenaire
Couteaux de lancer - 3
Potion de soin - 1
[Event Toussaint]  Extremam Unctionem Xirt
...
[Event Toussaint]  Extremam Unctionem Zx1b
Drain de Magie
Magie de Rang C
Maana de rang B
Faery
186
1108
Ce fut un chantonnement qui réveilla Dànaé ce matin-là. La générale, trop endormie pour être véritablement furieuse mais néanmoins irritée, se redressa et ouvrit les yeux, prête à donner de ses nouvelles à l'idiot qui avait osé s'introduire dans sa chambre. Son regard se fixa vers la source de son désagrément... et Dànaé se figea. Sous ses yeux ébahis, tranquillement assise sur une simple chaise comme s'il s'agissait d'un trône, se tenait quelqu'un que Dànaé n'aurait pas cru revoir un jour.
La jeune femme arborait une sublime chevelure tressée sur l'épaule gauche, d'un bleu très pâle en raccord avec sa peau blanche. Son visage fin s'ornait d'une expression très douce que Dànaé n'avait pas souvent pu contempler auparavant. Sa voix aussi était douce, presque inaudible : il était pourtant impossible de ne pas la remarquer. Et ses yeux... Ils arboraient deux teintes d'un jade très pâle, l'iris, de la couleur la plus claire, tranché par une croix d'un vert un peu plus sombre. En réalité cette femme ressemblait tellement à Dànaé qu'il aurait été impossible qu'elles ne soient pas soeurs.
Pourtant, ce fut l'odeur qui convainquit la mercenaire qu'elle n'était pas toujours en train de rêver. Les senteurs de menthe, de neige et de soleil qui émanaient de cette femme firent passer pour une pâle copie les souvenirs qu'en gardaient Dànaé et réveillèrent tout un monde de réminiscence enfouis dans sa mémoire.
La générale inspira profondément, fermant les yeux pour mieux sentir ce parfum d'enfance. Et quand elle ouvrit les paupières, sa soeur avait arrêté de chanter et la regardait droit dans les yeux. Alors Dànaé sauta dans les bras de sa soeur et la serra contre elle à l'étouffer, sans jamais prononcer un mot, se perdant dans l'étreinte chaude d'un être qu'elle avait cru perdue à jamais.
Et quand elle parla enfin, sa voix se brisa, comme un sanglot :

"Elvane... Je t'ai cru morte."
-Je le suis, lui répondit paisiblement sa soeur, du ton sérieux qu'elle lui avait toujours connu, mais plus paisible, moins ferme et autoritaire. Je suis morte il y a quatorze ans sous tes yeux, Dànaé.
"Mais tu-tu as grandi ! Vieilli ! Tu avais seize ans, tu n'as pas seize ans !" Dànaé bafouillait, criait presque, les suppliques, le désespoir, le déni clairement audibles dans sa voix.
-Je t'apparais telle que tu m'imagines, Dàn', lui répondit sa soeur, employant le surnom de leur enfance et lui caressant les cheveux. Perdue, suppliante, sa natte déliée, Dànaé ressemblait à l'enfant qu'elle était en cette fatidique nuit, quatorze ans plus tôt.
"N-non c'est faux, c'est forcément faux. Si tu étais morte, je ne pourrais pas te toucher, ni te voir, ni-ni... Ni rien !"

Dànaé se détacha de sa soeur, et se mit à genoux devant elle, la fixant droit dans les yeux, implorante.

"Tu n'es pas m..."
-Si, Dànaé. Arrête de te faire du mal. Je suis morte. On nous a accordé une journée, ne la gâche pas, rétorqua Elvane d'un ton plus sévère qui rappela de nouveaux souvenirs à Dànaé. Cette dernière émit un son étrange, une sorte de rire sanglotant.
"Tu n'as pas changé en tout cas..."
-Pourquoi voudrais-tu que je change ?

Les deux soeurs échangèrent un sourire. Puis Dànaé perdit le sien.

"J'ai toujours regretté...comment je te traitais quand on était petite. J'étais une véritable peste. Exc-"
-Je t'ai dit d'arrêter de te torturer. Si je t'en voulais, tu crois que je serais là ? Profite, Dàn'.

Une petite chiquenaude sur le front fit tira de nouveau un sourire tremblant à Dànaé. Sa soeur n'avait pas changé. Condescendante, autoritaire et protectrice par-delà la mort.

____________________

Personne ne vit Dànaé ce jour-là. Elle ne quitta pas sa chambre, profitant de ce cadeau qui lui était offert.
Puis vint le soir, le crépuscule. La détresse de Dànaé augmentait au fur et à mesure que la lumière du soleil se faisait orange à travers la fenêtre. Ca avait passé tellement vite ! Elle ne voulait pas déjà quitter sa soeur ! Mais elle tut ses sentiments, et pour ne pas que sa soeur, si experte quand il s'agissait de lire en elle, ne les devine, elle demanda d'une petite voix :

"Elvane... Es-tu heureuse, là où tu es ?"
-Là ou je suis ?
"Et bien... Si tu n'es pas une illusion, si tu es réellement là, avec moi. Cela veux dire qu'on t'a ramené. Ramenée d'où ?"
-Cela, Dàn', je ne peux pas te le dire. J'espère simplement ne pas te voir dans cet endroit avec très longtemps.

Elvane ouvrit les bras et Dànaé s'y réfugia. Ses yeux brillaient de larmes contenues et elle souffla, incapable de ne pas le dire :

"Je t'en prie, reste avec moi El'."
-Oh, Dànaé... Je ne peux pas.

Et dans la voix d'Elvane vibrait un mélange de regret et de douleur qui serra le coeur de Dànaé. Elle n'insista pas et resta dans les bras de sa soeur jusqu'à ce que cette dernière la repousse.

-Je vais devoir y aller... Retourne toi, Dàn'.

Une dernière étreinte et Dànaé obéit, le coeur lourd. Des bruits étranges, cliquetis, grondement sourd. Et le silence. Alors Dànaé se retourna et constata qu'elle était seule dans la pièce. Seulement à ce moment, elle s'autorisa à s'écrouler et fondre en sanglots pour la première fois depuis quatorze ans.

____________________

Le lendemain matin, Dànaé cessa d'être une petite fille triste perdue, une petite soeur seule et désespérée. Elle était de nouveau la générale des mercenaires. Et elle avait une mission, personnelle pour une fois. Les mercenaires qu'elle croisa dans les couloirs la trouvèrent... différente. Elle semblait plus légère, apaisée. Comme sa soeur. Dans la grande salle des prières, Dànaé croisa enfin celui qu'elle cherchait. Elle n'avais pas cru qu'il en serait capable quand il le lui avait proposé.
Se dirigeant vers Stolphégan, elle lui murmura un simple mot :

"Merci."
Shyrano
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Shyrano
Recrue Mercenaire
Recrue Mercenaire
- Petites dagues de combat x4
- Lyre
[Event Toussaint]  Extremam Unctionem Rsan
Poulpy est notre Dieu ~
[Event Toussaint]  Extremam Unctionem 6253937b1cdedfa7956ff4ba47a6af7a65ddc6
Aérokinésie
Magie de Rang O
Maana de rang C
Hybride
180
744
L'aube se levait. Les rayons orangés du soleil coloraient le ciel d'une douce couleur, combiné avec le doux bleu de celui-ci. La douce et chaleureuse brise matinale enveloppait encore toute la cité endormie. Les pieds nus de Lyra étaient caressés par l'herbe fraîche, les chatouillant légèrement. Le vent soulevait ses cheveux blancs et s'infiltrait dans ses légers vêtements, caressant avec douceur sa peau froide et pâle. Elle rôdait dans les jardins, incapable de trouver le sommeil. Rongée par les souvenirs de son enfance, elle avait besoin de s'isoler pour cacher sa peine. Elle la gardait enfouie au fond de son cœur, mais sa douleur était grande. Une douleur qui se répandait dans son cœur, et qui lui faisait mal. Parfois, en rêves, elle le revoyait. Un être cher à ses yeux. Un être qu'elle aimait, qui avait toujours été auprès d'elle, qui lui remontait toujours le moral quand elle avait du chagrin. Une personne qui avait su avoir une place dans son cœur. Quelqu'un dont la perte lui avait été insupportable. Elle avait l'impression qu'on lui avait enfoncé un pieu dans le cœur. Qu'on lui avait ouvert une plaie qui ne pourrait jamais se refermer.
Elle marchait toujours les jardins, son regard écarlate fixant à moitié le ciel. Ses bras pendaient le long de son corps, se balançant au rythme des pas de la jeune fille. Des larmes perlèrent ses cils, et elle les chassa aussitôt. Elle s'était promis qu'elle ne pleurerait plus. Mais la douleur était immense, elle avait de plus en plus de mal à contenir son chagrin. Quand elle regarda devant-elle à nouveau, ses yeux rouges se posèrent sur une silhouette lointaine. Lyra écarquilla les yeux pour mieux la voir. Elle balaya rapidement les quelques mèches de cheveux qui tombèrent sur son visage, et dévisagea cette personne qui semblait déboussolée. Elle était beaucoup trop loin pour qu'elle puisse la voir correctement. Elle fit quelques pas légers dans l'herbe, et pu distinguer l'apparence de cette personne. C'était un jeune homme dont l'apparence était à Lyra incroyablement familière.

-Cyndrell...

C'était son frère. Il était là, devant-elle. Son regard était lointain, dirigé sur la gauche. Le vent ébouriffait ses cheveux blonds, les faisant aller dans tout les sens. Ses yeux bleus teintés de reflets mauves étaient braqués sur l'horizon, l'observant avec une certaine mélancolie. La jeune fille ne put se retenir de pleurer. Les larmes coulaient à flots sur ses joues, tandis qu'un sourire triste se grava sur son visage. Ses pieds se mirent à fouler l'herbe tandis qu'elle courait vers le jeune homme. Le soleil avait toujours cette même couleur orangée, et ses rayons peignaient la peau de Sora de couleurs chaudes. Lyra, en larmes, se jeta dans les bras de son frère, et le serra fortement. Il sembla surprit, puis regarda la vampire. Elle regardait son beau visage, qui lui semblait si lumineux. Alors pourquoi, pourquoi avait-elle l'impression qu'il ne la reconnaissait pas?

-Cyndrell... Je suis tellement... tellement heureuse que tu sois là...

Elle le regardait avec insistance, n'arrivant pas à calmer ses larmes. Il était là, devant-elle, alors qu'elle l'avait vu mourir sous ses yeux!

-Je... Je ne sais pas qui tu es, pardon...

Son cœur s'emplit de nouveau de chagrin. Comment avait-il pu l'oublier? Peut-être était-il vraiment mort, après tout. Alors, cela voudrait-il dire qu'elle rêvait? Qu'elle rêvait du jour où elle pourrait de nouveau le serrer dans ses bras, du jour où elle pourrait éternellement contempler son visage... Mais elle ne rêvait pas. La sensation du vent dans ses cheveux, de l'herbe qui lui chatouillait les pieds... tout cela était bien réel.

-Tu ne me reconnais pas? Je sais que j'ai changé, mais...

-Ton visage... il est sublime. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu, peut-être quand j'étais encore en vie. Mais je ne me rappelle plus...

Lyra était déchirée par le chagrin. Tout ce qu'elle désirait, c'est qu'il se souvienne d'elle. Il avait reconnu son visage, mais pas son identité. Elle voulait qu'il se souvienne. Tout ce qu'elle voulait, c'est qu'il dise son nom...

-Je suis ta petite sœur... Dit-elle en pleurant. Tu as oublié? Celle qui te suivais tout le temps, et que tu réconfortais quand elle était triste! Celle avec qui tu partageais tout, tes joies comme tes peines! Celle qu'au départ, tu détestais, et que tu as appris à aimer...

Elle pleurait toujours, ses yeux étaient fermés. Quand soudain, elle sentit une main qui caressait doucement sa joue froide. Une main chaleureuse, qui fit frissonner son corps entier. Ses paupières s'ouvrirent, elle vit le magnifique visage de son frère teint d'un sourire. Il la regardait tendrement, arrêtant les larmes de Lyra.

-Je me souviens de toi... J'ai beau ne me rappeler de rien, toi, je me souviens...

-Est-ce que tu te souviens... de mon nom?

-L... Ly... Lyra...

Le cœur de la jeune fille se mit à battre plus vite. Elle se jeta de nouveau dans ses bras, des larmes de joie dégoulinant sur ses joues. Elle n'arrivait pas à s'arrêter. Cela lui était égal qu'il ne se rappelle de rien, tant qu'il ne l'avait pas oubliée. Elle le sentit qui la serrait contre lui, qui lui caressait affectueusement la tête. Elle était si heureuse de le revoir... Pourtant, son cœur lui faisait mal. C'était cette phrase qu'il lui avait dit précédemment, quand il avait placé les mots ''Quand j'étais encore envie''. Cela voulait dire qu'il était bel et bien mort. Qu'il finirait par disparaître. Elle ne le voulait pas... Elle voulait rester contre lui, que ce moment dure éternellement. Alors elle continuait de pleurer, déversant à travers ses larmes sa joie mêlée à sa tristesse.

-Je suis si heureuse... Pourtant je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer... Déclara t-elle entre deux sanglots. Je voudrais rester avec toi pour toujours...

-Ne pleure pas...

Elle releva la tête, essuyant ses yeux. Ses pupilles écarlates regardaient son frère. Elle l'aimait tellement... Elle prit sa main, et la lui serra fermement. Elle était heureuse, mais son cœur était gonflé par la tristesse. Elle recula, tenant toujours la main de son frère dans la sienne. Elle fit quelques pas en arrière, pour indiquer à Sora de la suivre. Elle l'entraîna à travers les jardins du QG, et le jeune homme sembla s'émerveiller.

-Quel bel endroit... Dit-il en admirant le paysage.

-Je trouve aussi. Mais tu sais, ce n'est pas le seul endroit qui soit magnifique.

-Ah bon?

-Je peux tout te montrer, si tu veux. Mais je ne suis pas sûre qu'une journée soit suffisante...

-Je veux tout voir, aujourd'hui.

Cyndrell lui avait sourit, mais il avait parlé sur un ton insistant. Elle lui promis alors de tout lui montrer, allant du  refuge d'Eel jusqu'à l'étendue des plaines. Cela la réjouissait de le voir sourire comme autrefois. Pourtant, elle avait un étrange sentiment au fur et à mesure que les heures se succédaient. Elle avait l'impression qu'elle allait le perdre de nouveau...
Ils s'arrêtèrent à un moment, au milieu de la forêt, Cyndrell étant fatigué de marcher. L'endroit était sombre, le ciel était caché par les épaisses feuilles des arbres. Le vent soufflait légèrement, les rayons du soleil peinaient à se frayer un chemin à travers les étroites ouvertures entre le feuillage. Le jeune homme s'adossa contre un tronc d'arbre, et Lyra se mit en face de lui. Elle le regarda en souriant, une once de tristesse dans le regard.

-Lyra, tout va bien? Tu as l'air triste.

-N-non, je vais bien.

-Tant mieux, alors.

Il regarda un instant les alentours, puis posa de nouveau son regard sur sa sœur. Il lui sourit chaleureusement.

-Dit moi, est-ce que tu pourrais me parler de mon passé?

Lyra hésita à répondre. Même si elle partageait le même passé que son frère, c'était une chose douloureuse pour elle d'en parler. Maintenant, c'était du passé de son frère qu'elle devait parler, mais c'était pour elle tout autant douloureux.

-Je... je ne m'en souviens pas très bien, tu sais. Mentit-elle.

-Je vois...

-Je me souviens simplement que toi et moi nous étions très proches.

-Vraiment?

-Oui... Enfin passons.

-Oh...

Il tourna légèrement le regard, et baissa la tête. Lyra lui sourit, contemplant son visage qui rougissait faiblement.

-Ce n'est pas grave, Cyndrell.

-J'ignore pourquoi j'aurais fait cela, tu es vraiment une fille gentille et adorable.

Lyra rougit jusqu'aux oreilles, et ce fut elle qui baissa la tête. Ce n'était pas dans ses habitudes d'avoir de telles réactions, elle qui était plutôt froide et distante. Finalement, après avoir discuté un bon moment avec son frère, elle se releva. Elle contempla la forêt, qui s'assombrissait de plus en plus. La nuit commençait à tomber, ils avaient passé énormément de temps au milieu des arbres. Le cœur de Lyra se serrait, elle ignorait pourquoi. Son frère et elle parcoururent la forêt en sens inverse, marchant lentement en bavardant.
Les rayons du soleil crépusculaire se posèrent sur les cheveux blancs de Lyra lorsqu'ils quittèrent la forêt. Les plaines étaient baignées de la lumière orangée du soleil, ce qui les rendaient belles à observer. Les deux jeunes gens firent route vers le refuge, et arrivèrent finalement quelques minutes plus tard. La jeune fille avançait vers le QG, quand elle vit que son frère avait cessé de la suivre. Elle se retourna, et le vit qui contemplait le ciel, l'air mélancolique.

Musique:

-Cyndrell, tu viens? Fit-elle en souriant.

-Tu sais, Lyra. J'ai passé une merveilleuse journée en ta compagnie.

-Moi aussi, Cyndrell, j'espère que nous aurons l'occasion de revivre une journée comme celle-ci.

-Non, malheureusement. Mais je ne regrette rien.

Surprise, Lyra approcha de son frère. Il ne détourna pas le regard, pas un seul instant. Ses yeux étaient rivés sur la lune qui commençait à se dessiner dans le ciel, entouré de milliers de petites étoiles.

-Qu'est-ce que tu racontes, Cyndrell? Bien sûr que nous revivrons des moments comme ceux-ci!

-Je crois n'avoir jamais été aussi heureux de mon vivant. Passer des heures à contempler ton magnifique visage souriant, écouter ta voix chaleureuse me parler, tout ça a suffit à me rendre heureux.

La jeune fille se mit à paniquer. Elle crut que son frère délirait, que quelque chose n'allait pas. Pourtant, son visage était calme. Pas la moindre trace d'inquiétude. Un sourire se forma sur son visage, un sourire triste. Le vent se leva, faisant mouvoir les vêtements et les cheveux du jeune homme dans tout les sens. Lyra s'approchait lentement, tremblante.

-Lyra, promet-moi une chose. Dit-il en fixant toujours l'horizon.

-Qu-Qu'est-ce que tu racontes?

-Promet-moi de ne plus pleurer. Promet-moi que tu seras heureuse. Promet-moi de ne jamais baisser les bras.

-Cyndrell... Tu m'inquiètes...

On pouvait clairement percevoir de l'inquiétude dans la voix de la jeune fille. Alors qu'elle s'approchait de plus en plus près de son frère, elle l'entendit parler d'une voix douce.

-Lyra... Merci.

-Sora!

La jeune fille se précipita vers son frère en courant. Elle se jeta violemment dans ses bras, et le serra de toutes ses forces. Elle sentit le regard de Cyndrell se poser sur elle, pendant qu'elle commença à lever les yeux. Elle le regarda avec un air terrifié. Son visage commençait à disparaître, tandis que de très petites étincelles commençaient à s'élever vers le ciel. Il était entrain de se désintégrer, lentement. Elle le serra encore plus fort, refusant de le regarder. Elle ne voulait pas qu'il disparaisse. Ce qui se produisait en ce moment était ce qu'elle redoutait le plus.

-Adieu, Lyra.

Lyra s'effondra sur le sol, à genoux. Cyndrell n'était plus là. Il avait disparut, pour de bon. Les mains contre sa poitrine, Lyra était en larmes. Des larmes amères. Son cœur lui faisait mal. Très mal. La douleur était plus atroce que les précédentes, les larmes plus abondantes. Les dernières paroles de son frère avaient étés douloureuses. Elle n'avait pas eu le temps de lui dire ce qu'elle ressentait. Il était trop tard. Il était mort, disparut.
La brise nuptiale caressa les cheveux de la jeune fille, toujours sur le sol. Ses larmes coulaient toujours. Elle repensa à cette journée, à ces moments qu'elle avait vécu avec son frère. Elle aurait tellement voulut qu'il soit là pour toujours... Calmant ses pleurs, elle leva la tête vers le ciel. La lune brillait, ses rayons éclairant tout le refuge. Ses yeux fixaient les étoiles. Remplis de larmes. Puis, elle repensa aux paroles de son frère. Elle ne devait plus pleurer. Se relevant, elle laissa de sa bouche s'échapper ses derniers mots.

-Cyndrell... Je t'aime.
Akihiro
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Général Mercenaire
►Un katana tout neuf, forgé par un célèbre forgerons et grâce à un ami.
[Event Toussaint]  Extremam Unctionem 610
Il est temps de vous montrer notre vrai pouvoir.
[Event Toussaint]  Extremam Unctionem Zx1b
Magie noire
Magie de Rang E
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Faery
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Extremam Unctionem




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Do you still remember
The time we spent together
The laughing
The singing
The crying
The restless screaming
I keep these memories locked away
In case someday
We will meet again.



Quel jour c'était ?...












Akihiro était assied sur une chaise, dans la bibliothèque avec tout une pile de livre à ses cotés. Il tourna la pages, poursuivant sa lecture, remontant quelques fois ses lunettes.
Les îles Méridoniales... Quel endroit fascinant et mystérieux à la fois. Le générale aimait beaucoup lire et apprendre sur la culture de ces iles éloignées, en particulier la Cité  d'Aleph. Il n'a jamais eu l'occasion de la visiter, peut-être aura-t-il l'occasion un jour ? Peut-être trouvera-t-il des choses intéressantes ?
Il posa un marque-page dans le lire et le ferma. Cela faisait un moment qu'il était dans cette grande bibliothèque, s'étant levé tôt, il n'avait rien d'autre à faire. Il prit ensuite les livres et les rangea a leur place.
Il sortit et rangea ses lunettes avant de vagabonder seul dans le QG des mercenaires. Lorsqu'il croisa Stolphégan, entouré de quelques membres. Il s'arrêta et observa ce qu'il se passait. Pourquoi il y avait-il foule autour de ce jeune Stolphégan ?


- Bonjour cher général, êtes vous également intéressé ?

Akihiro regarda Stolphégan étrangement, il ne comprenait pas de quoi il parlait.

- Intéressé par quoi Stolphégan ?

- Nous sommes le 1er Novembre. Le jour des Morts. En ce jour, je vous offre de ma bonté en vous faisant revivre une personne au choix, pendant une journée.


Faire revivre les morts ?


Certes, Stolphégan avait de grand pouvoir de Nécromancien mais pouvait-il redonner la vie a un mort dont le cadavre n'était surement plus là ?
Akihiro pensa tout de suite à lui.


- Acceptez vous ce présent que je vous tend ?

C'était un choix dur a faire. Que dira-t-il ? Que fera-t-il lorsqu'il le reverra ? Mais surtout...
...Est-ce que ceci ne fera pas plus de mal que de bien à Akihiro ?
Au final, était-ce vraiment nécessaire ?
Il avait déjà assez souffert.

Plus il pensa à cette offre plus il en avait envie, il voulait essayer, et peut-être que finalement, cela lui fera du bien et lui permettra de passer son deuil. Oui, il ne s'en était toujours pas remit mais que pouvez vous ? Quand vous admirez une garde et que celle-ci tue votre meilleur ami, innocent et que vous êtes le seul a avoir survécu ?
Il n'aurait jamais aimé qu'il le sauve ce jour là, surtout pour le perdre.

Au final.

Il se sentait responsable de la cette mort.

- Très bien. J'accepte cette offre.

Stolphégan lui tendit sa main, alors Akihiro lui tendit la sienne. Une drôle de sensation lui traversa le corps, comme des picotements glaciales,  cela lui faisait légèrement mal. Il commençait a perdre la vue, puis perdait peu à peu ses forces. Il avait l'impression de disparaître lui aussi, à son tour.


***************************************




Reprend toi !



...



Eh oh, toujours aussi fainéant ! réveille toi



Akihiro ouvrit lentement les yeux. Le ciel était bleu accompagné de grands cumulus blancs, avançant lentement au gré du vent doux.
Le grand brun reprenait conscience.
Ou se trouvait-il ?
Il se redressa adossé à un tronc d'arbre.
Quel était cette voix si familière et lointaine a la fois ?


Bonjour le mécheux ! cela faisait longtemps n'est-ce pas ?
Dit l'homme joyeux et souriant.


Akihiro le va la tête vers cette voix qui ne lui paressait pas si inconnu que ca. Il serra les dents et ses yeux s'écarquillèrent progressivement. Il était bouche bé a cet homme qui se trouvait devant lui. Etait-ce un rêve ? Pourtant cela ressemblait fortement a la réalité. Il l'avait entendu, il l'avait vu, ou plutôt revu.
L'homme qui était son ami d'enfance, celui pour qui, il ferai n'importe quoi pour se pardonner...




C'est que le p'tit mécheux a bien grandit ! Il serait même devenu plus séduisant que moi...



Il n'arrivait pas, aucun son, aucun mot ne pouvait sortir de sa bouche, le visage ébahie. Il entendait sa voix, il l'entendait ! Ses mains contre la verdure ne bougeaient pas, ses jambes étendus non plus, elles ne se relevait pas. Il ne pouvait que relever sa tête et le regarder. Il pouvait partir, le laisser, le mercenaire ne pouvait rien y faire. Il ne pouvait décrire ce qu'il ressentait, ne croyant toujours pas ce miracle dont-il n'était pas certain de son authenticité.

Ses sentiments, ces émotions qu'ils tentaient de retenir...

Une larme perla subtilement sur son visage, lentement avant de tomber.


Même un mercenaire, bien qu'il soit désagréable, insupportable, sans pitié, un salopard ou bien un monstre ne pouvait contenir l'intensité de cette tristesse qu'il éprouvait.
Le regard, flouté par les larmes mais toujours aussi soutenu, il articula ce simple mot :



Hisashi...



Ce grand homme aux cheveux blonds soyeux et court, formant un carré, le visage fin, aux lèvres fines dessinant un sourire des plus rassurant, il paraissait heureux. Sont corps n'était pas très développé musculairement, il paraissait aujourd'hui presqu'aussi grand qu'Akihiro. Il était d'une beauté a faire chavirer et dévorer les cœurs des femmes. Sa voix, douce et jeune, pleines de sentiments. Son allure de prince donnait l'impression de flotter, face et droit à Akihiro. Et son regard...
D'une bleuté envoûtante.

Cependant, il n'était pas le même que la dernière fois...
...Il manquait cette lueur ou se reflétait la vie. Il n'y avait plus cet éclat.

Akihiro fut retiré de ces pensées lorsqu'une main , élégante se tenait devant lui.


Lève toi !


Il prit la main et se leva.


Ah ah ! Je suis moi-même étonné de te rev-

...





Akihiro n'avait pas lâché sa main et l'avait entouré de ces bras, le serrant fort contre lui. Il avait posé sa tête sur son épaule, son regard était fixe et regardait l'horizon. Hisashi fut surprit, puis il se mit a sourire et à le serrer également dans une étreinte chaleureuse.


Hisashi... C'est toi ?


Akihiro...


Je... Je suis désolé...


Non, ne le soit pas, ce n'est en aucun cas de ta faute, j'ai agis de ma propre volonté. C'est une action bien cruel et égoïste de ma part, tu as du souffrir, Akihiro.


Le prince aux yeux bleus ferma les yeux et resserra son étreinte.


Pardonne-moi...


Il ouvrit les yeux et se mit à sourire.


Je suis content de te voir, Akihiro.


Ils se séparèrent.


Le mercenaire n'avait pas les mots pour décrire ce qu'il ressentait, cette tristesse mélangé à la joie de pouvoir le revoir et l'entendre encore une fois. Que pouvait bien penser son ami, Akihiro était devenu un mercenaire, un général, œuvrant et s'opposant aux gardiens. Il avait abandonné son rêve. Leur rêve. Celui de rejoindre la garde de l'ombre, ensemble.



Je sais, mais ne t'en fait pas. Je suis très content pour toi et je serait toujours avec toi mon
p'tit mécheux !


Il avait ce sourire innocent...


Hisashi... Je sais que ce rêve ne durera pas longtemps, et j'aimerai que tu saches pour cette autre histoire que-


Comme ce lieu est magnifique... C'est tout a fait toi, Akihiro.

Ils étaient sous un cerisier en fleurs, où de nombreuses pétales flottaient, portées par le vent et donnait à cet endroit une splendeur démesuré.


Hisas-


Marchons, changeons nous les idées !


Il sourit encore une fois et commença à lever le pas, emportant le brun en s'agrippant a son bras. Akihiro ne devait se laisser berner par cette illusion. Son ami était mort, il ne pouvait le ramener à la vie. Il se laissa emporter.

Durant cette journée, ils avaient longtemps parlé ensemble, se remémorant leurs souvenirs d'enfance, les bêtises qu'ils avaient commit mais ils avaient beaucoup rit. Hisashi avait également proposé à Akihiro un combat amical et au plus grand étonnement de ce dernier, il avait perdu. En effet, à l'époque, Hisashi gagnait toujours contre Akihiro.



Me battre par ma propre attaque... Tu ne t'imagines pas a quel point cela peut être agaçant, ah ah ah ! Surtout venant de toi p'tit mécheux


Ah ! Tu ne pensais tout de même pas  me vaincre ? et...

Le mercenaire fronça les sourcils, fermant les yeux timidement.

Évite de m'appeler comme ça, je n'ai plus 5 ans...


Ah ah !  Je trouve que ça te va bien regarde !

Hisashi tira sa mèche vers le bas.


Arrête je t'ai dit !


Ah ah ah ah !!!



Il arrêta de lui tirer sa mèche et les deux amis se mirent a se regarder quelques secondes dans les yeux avant de rire ensemble, un sourire sincère sur les lèvres. Mais soudain, un trou se forma au centre de l'abdomen d'Hisashi. Plus précisément, sa peau semblait s'émiéter et se dégrader. Peu à peu c'était tout le corps d'Hisashi qui disparut. Il se mit également à luire fortement.


Oh, déjà... Je crois qu'il est temps de nous dire au revoir mon ami ! J'ai été heureux de te voir Akihiro, tu as bien grandi et finalement tu n'as pas trop changé ! Ça me fait plaisir. J’espère que tu continueras à progresser même si la voie que tu as choisit n'est pas... Comme nous le voulions plus jeune. Je ne t'en voudrais pas et je serai toujours pour toi et à tes cotés...


Il sourit de son visage angélique. Il ne restait plus que le haut de son corps. La distances entre les deux hommes était grande, peu importe l'effort que faisait Akihiro pour le rattraper, cela semblait sans fin...


Hisashi !


Ah ! Ah ! Akihiro ! Promet moi de rester en vie assez longtemps, très longtemps ! Pour qu'une fois que tu me rejoigne, tu me racontes toutes tes aventures !


HISASHII ATTEND !!! Je n'ai pas fini de te dir-


Akihiro, mon ami...

il ne restait plus que son visage de prince, raffinée et étincelant, donnant un bel éclat chatoyant.



Je...t'..ore..tr..ien...ot.


Akihiro écarquilla les yeux, il allait le perdre a jamais, encore une fois.  Il tendit sa main vers lui, continuant a courir vers ce qu'il restait de lui. Il entendait moins bien et sa vu se brouilla, il put cependant voir les lèvres de son ami et essaya de traduire  son message.
Il s’arrêta brutalement, les bras relâchés le long du corps. Il se mordit les lèvres et répondit a Hisashi.





Merci...




Il sourit, un sourire tranquille et infini pour une amitié infini.
Il ferma les yeux.

Ses larmes de courtes durée étaient revenues.

Lui, était partit.

Le néant.





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(C) Galimybé - Mini BN
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Le 1er novembre est un jour spécial. En effet, en plus d'être là fête des morts, c'est la date de décès d'un ami très précieux. Armin... Il faisait parti d'une famille de démon de catégorie inférieur et était le meilleur ami de mon frère. Ses yeux étaient d'un magnifique violet, animé par deux puissantes flammes malicieuses; ses cheveux argenté mi-long lui donnait 10 ans de plus ainsi que des airs de grand sorcier super sexy. Il était toujours de bonne humeur et riait pour tout. Il n'y en avait pas deux comme lui sur cette terre. Toujours avec vous quand ça allait mal, et surtout quand tout allait bien pour passer une superbe journée inoubliable.

Un sourire mélancolique se dessinai sur mes lèvres tandis que je me dirigeai vers le marché de la cité, habillée de ma tenue habituelle sauf que j'avais choisi un chemisier sombre.

Je ne sais pas exactement comment il... nous as quitté mais cela m'avait profondément marqué. Et j'ai encore un peu de mal à m'en remettre. Il était le frère que j'avais toujours rêvé d'avoir.... Et peut-être même un peu plus... 

Je traînais des pieds en regardant vers le ciel. Gris et triste. Comme si les dieux étaient eux aussi en deuil. J'arriva finalement devant un stand de fleurs. Tout me paraissait... fade. Rien ne faisait envie d'acheter quelque chose. Mais une petite plante se démarquait des autres. Ses pétales jaunes semblaient s'illuminer d'eux même, comme si ils voulaient m'interpeller.

- Acacia... dis-je tout doucement. Sa plante préférée...
- C'est un excellent choix ! s'écria la fleuriste en l'attrapant. Pour quelle occasion ? Mariage, à off-...
- Anniversaire d'un défunt... la coupais-je froidement.
- Oh ! Je vous fais ça tout de suite. dit-elle sur le même ton joyeux. 

Moi qui suis d'habitude d'aussi bonne humeur, je n'avais qu'une seule envie, lui faire bouffer ses plantes affreuses. Sa joie de vivre me donnait envie de vomir. Je lui tendis une petite bourse, attrapa la plante soigneusement emballée d'une ruban rose pâle puis me dirigea vers le cimetière, un peu en retrait à l'arrière de la cité. Tout au long de ma marche, j'avais eu une drôle de sensation... Comme si on m'observait. Je frissonna un peu avant d'entrer dans la "maison des morts".
Cet endroit est assez effrayant, toujours inondé d'un brouillard sans réelle raison. On y entend souvent des enfants qui joue à "celui qui part en criant le dernier". Mais là, personne. Pas un rire, pas un souffle du vent, ni de bruit de la nature. Rien, juste une atmosphère glaciale et un épais brouillard. Je m’avança doucement et à chacun de mes pas, j'avais de plus en plus de mal à retenir mes larmes. Je cligna plusieurs fois des yeux et regardais en l'air. Je n'ai pus m'empêcher de me remémorer le passé, le sourire d'Armin, sa voix, son odeur... Non ! Je ne doit pas pleurer. me dis-je. Je respirais profondément et arriva à sa tombe. 
Je m'agenouilla devant la stèle, la nettoya un peu, posa la plante et fixa l'inscription de mon regard sans éclat.

- Salut Armin... commençai-je difficilement comme si il était réellement devant moi. C'est Rukia. Tu vas être fière de moi, j'ai réussi le test pour entrer dans la Garde ! Je suis chez les Ombres. Ils sont supers là-bas. Y'as Miiko, la grande chef. Je l'ai rencontré dés le premier jour parce que je m'étais battu avec des gars dans la marché... m'écriai-je. T'aurais du voir sa tête, elle ferait peur à un BlackDog rien qu'en le regardant ! En parlant de ça, j'en ai recueilli un il y a peu. Une vraie bête féroce celui-là !

Je continuais de m'adresser à la pierre tombale en racontant mes aventures depuis que j'étais arrivée à Eel en me forçant à rire. Mais malgré tout, j'ai fini par aborder le sujet qu'il ne fallait pas...

- Tu me manques Armin... dis-je d'une voix tremblante. Depuis que tu es parti, j'avais l'impression d'être un fantôme à la maison... Enfin, plus que d'habitude. Mon père m'ignorai. Ma mère me souriait et me parlait mais je voyais bien qu'elle se forçait. Et mon frère me rabaissait sans cesse, puis il est parti à son tour sans prévenir. Et... Je... 

Je sentis quelque chose de chaud couler sur mes joues. Des larmes. Je ne pus m'empêcher de les laisser s'échapper, c'était trop dur. Des grosses larmes se faufilaient entre mes doigts pour venir s'écraser sur ma jupe tandis que je gémissais de plus en plus fort.

- Quelle nulle je suis... murmurai-je à moi-même en souriant. Encore en train de pleurer et me plaindre alors que j'ai 18 ans...

J'entendis soudainement des bruits de pas venir vers moi. Je releva la tête en essuyant mes yeux avec mes manches pour essayer de voir au travers du brouillard et surtout pour qu'on ne sache pas que j'ai pleuré. Je n'aime pas que les autres me voient craquer. Mais il n'y avait pas qu'une personne seule ... Ils étaient deux, ou peut-être trois... 
Je vis une première silhouette. C'était un homme tout de noir vêtu, d'une grande élégance, avec une grande canne à la main. Je ne réussis pas à voir son visage car il s'arrêta et se retourna. Mais j'était sûr et certaine que lui m'avait vu... Je n'osais pas me relever, je ne savais pourquoi mais quelque chose me disait que je devais rester. 
J'attendis un peu en plissant les yeux puis finalement je vis la seconde silhouette. D'abord très floue, puis de plus en plus nette. Plus elle avançait vers moi, plus mes yeux s'écarquillaient et s'humidifièrent de nouveaux tandis que mes mains tremblantes se levèrent vers ma bouche déjà grande ouverte.

- Non... Ce n'est pas possible... me dis-je.

Des cheveux mi-longs... Deux éclats violets... Un grand sourire... Je me leva hâtivement, manquant de peu de m'écrouler devant moi, en hurlant de joie. Je couru vers cette masse sombre, redevenu floue à cause des larmes qui me brouillaient la vue, qui écartait déjà ses bras vers moi. Je fis de même puis sauta en avant pour être accueilli dans une puissante étreinte.

- ARMIIIN !! pleurai-je quand j'eus la confirmation que c'était bien lui en reniflant son parfum.
- Rukia ! Tu as grandi ! Tes cheveux sont toujours aussi magnifique ! ricanait-il en tournoyant sur lui-même.

Je n'arrivais plus à prononcer le moindre son, l'émotion était trop fort. Il était là... Devant moi ! Je serrais un peu plus fort mes bras autour de son cou sans vraiment faire attention si je l'étouffait. Je pleurais comme une gamine de 5 ans tandis qu'il me frottait doucement le dos.

- Mais tu n'as pas changé... susurra-il en plongeant son visage dans mon cou, un sourire aux lèvres.
- Toi non plus... réussis-je à prononcer. 

Nous restâmes comme cela pendant un petit moment, oubliant où nous nous trouvions. C'était comme si il ne m'avait jamais quitté. Or, je ne le lâchais pas pour autant. C'est ce qui me semblait être la voix de l'autre homme qui me ramena à la réalité. Il parla rapidement du temps qui passait avant que sa voix ne s'évanouisse dans le brouillard qui nous entourait. Je me découla légèrement d'Armin en redescendant par terre puis le fixa après avoir frotter mes yeux rougis.

- De quoi est-ce qu'il parle... ? demandai-je timidement.
- Et bien... Je ne peux pas rester ici indéfiniment... dit-il avec un sourire triste.
- Hein ? Pourquoi ça ? 
- Cet homme me permet d'être ici grâce à son pouvoir mais il n'est pas infini. 

Mon visage se décomposa.

- Alors... Tu ne peux pas rester avec moi ?
- Non, je suis désolé... dit-il en secouant sa tête de droite a gauche. Mais tu n'es pas contente de me revoir ? 
- Bien sur que si que je suis très heureuse ! Mais... Je... 

J'avala difficilement ma salive.

- Je t'aimais... Non, je t'aime Armin ! Et je n'arrive toujours pas à croire que tu es mort ! Que je dois vivre sans toi !! déballais-je d'une traite en rougissant.

Ses yeux sublimes s'écarquillèrent puis se refermèrent pendant qu'un chaleureux sourire se dessinait sur ses lèvres. 

- Moi aussi je t'aime Rukia. Et je suis heureux que mes sentiments soient réciproques. Mais ne reste pas accroché au passé. Vis ta vie. Pense à un avenir où tu seras heureuse...

Cela me fit l'effet d'un coup de poing dans le ventre ainsi qu'une forte palpitation au niveau de ma poitrine. Je tomba à genoux en l'emportant avec moi.

- Mais... Je ne peux être heureuse sans toi, Armin !! 

Il attrapa mon visage entre ses mains et scella mes lèvres avec l'un de ses pouces. Sa chaleur me réchauffa doucement.

- Tu as toujours adoré faire l'enfant.... murmura t-il. Bien sur que tu le peux. Aujourd'hui peut-être pas mais un jour, tu passera à autre chose... tenta t-il de me rassurer en souriant. Tu es une personne de haut rang et... absolument unique en ton genre. Tu le découvriras bien assez tôt...

Je ne compris pas sa dernière phrase mais un étrange son venant de nulle part résonna comme un gang. Je baissa mon regard et constata avec effroi que le corps de l'homme qui se trouvait devant moi se désintégrait petit à petit en milliers de particules de lumières. Je commença à paniquer en attrapant les manches d'Armin. Je ne voulais pas le quitter. 
Pas maintenant. 
Jamais ! 
Plus jamais ! 
Mais il me força à le regarder dans les yeux alors que mon visage s'inondait de nouveau d'eau. Il m'adressa son plus beau sourire tout en me rassurant avec des mots doux. Mais je ne voulais rien entendre. Je posa mes mains sur les siennes en pleurant le reste des larmes de mon corps tandis que le bas du corps d'Armin avait déjà disparut. 

- Rukia ! Promet moi que tu profitera de chaque instant quand je serai parti.
- Je ne peux pas... C'est au dessus de mes forces... Tu ne peux pas me demander cela, Armin...
- S'il-te-plait Rukia... Promet le moi.

Je renifla une énième fois tandis qu'il continuait petit à petit de se faire grignoter par le néant. 

- Ruika... me rappela t-il en suppliant du regard.
- D'accord ! Je te le promet !! finissais-je par craquer en redoublant mes pleurs.
- Je te remercie... chuchota t-il avec un air triste, visiblement soulagé.

La quasi totalité de son corps avait disparu mais je sentis qu'il se penchait doucement au dessus de moi. Ses mains se resserrèrent un peu plus sur mes joues alors que son souffle me chatouillait les lèvres et mon menton. Mes yeux se fermèrent tout seul quand il fut trop près de moi. Son visage et ses mains s'illuminèrent tandis qu'il me susurrait quelque chose.

- Je t'aime Rukia et j'espère sincèrement te revoir quand ça sera ton tour... 

Au moment où nos lèvres allaient enfin se rencontrer, je ne sentis qu'une douce chaleur se pressait contre les miennes. Les dernières particules de lumière s'éteignirent progressivement entre mes mains. J'entendis son ultime souffle d'une voix lointaine ainsi qu'une douce pression familière sur ma tête alors que je finissais de pleurer seule et en silence. 

- Je t'attendrais...





// Voilà, j'ai mis un peu de temps à cause de ma connexion... C'est un peu court par rapport aux autres ( TwT ), c'est pas aussi bien écrit et il y a quelques clichés mais je me suis éclaté à l'écrire ! 8D C'est un hors-trame donc je ne pense pas faire allusion à Armin durant mes prochains Rps mais il y a une pitite intrigue pour le futur de Rukia ~~ //
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