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 Les Histoires de Widdershins



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Widdershins
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Widdershins
Division II mercenaire - Espionnage & Infiltration
Mercenaire Confirmé
- Candy Corn
- Dagues cachées un peu partout sur elle
- Un sachet de biscuits
Les Histoires de Widdershins 228769Sanstitre3
J'ai toujours pensé que je n'étais personne. Et la seule façon pour moi de devenir quelqu'un... C'est d’être quelqu'un d'autre.
Brrr !
Métamorphose
Magie de Rang A
Maana de rang A
Métamorphe
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257
Salut cher gens peut-être intéressé par l'histoire de Widdershins !
Je mets mes One-shot ici en vous faisant confiance pour ne pas plagier ~ Si vous le faites, je vous traquerai pour vous pulvériser à coup de matraque ! Compris ? +.+
Bref, sinon bonne lecture mes choux ! ♥
 
 
Les Histoires de Widdershins 1b28b4f00e6c243d3a37b9dd706c7c6a



Une enfance traumatisante

Les souvenirs se font généralement à partir de 4 ans. Avant, on ne se souvient pas, ou rarement de ce qui s’est passé. Nos premiers souvenirs sont tout de même souvent flous avec beaucoup de trous, ils sont incomplets. Et pourtant, ils arrivent à nous rendre nostalgiques, tristes, heureux ou perplexe.
Pour ma part, gamine de 4 ans, moins d’un mètre, une dizaine de kilo, maigre comme un clou, aux premiers souvenirs avec tous les sentiments les plus néfastes qui puissent exister dans une âme d’un gamin aussi jeune, aussi pure soit-elle.


Pourquoi ? Que s’est-il passé ? Me direz-vous. Et bien patience, je vais vous raconter mon histoire...

Tout à commencé un matin neigeux. Je vivais dans une famille aimante dans un petit village au milieu d’une forêt. Peu prudent dans ce monde, vous me direz. Mais ce village était bien gardé. Donc pas de créature dangereuses, ou très peu. Du moins, au début.
Avec mes parents, mon frère et ma sœur, nous jouions tous dans la neige. C’était notre rituel de l’hiver si je puis dire. Une famille parfaite. Dans mes plus lointains souvenirs en tout cas. Quelques disputes entre frère et sœurs, que des broutilles.
Entre mon frère et ma sœur on avait tous 6 ans d’écart. Moi, 4 ans, mon frère, 10 ans et ma sœur 16 ans. Mon frère, un peu violent, mais il voulait protéger tout le monde. Ma sœur, d’une patience et d’une gentillesse sans faille. Elle, je l’ai toujours admiré et adoré. On ne s’est jamais disputé. Ou du moins, on n’en a pas eu le temps...

Dans le village, évidemment, il y avait d’autres enfants avec qui on s’amusait beaucoup. Cache-cache, au loup, bonhomme de neige, bataille de neige et j’en passe. Des gamins des plus normaux. A l’exception de nos pouvoirs qui créaient toujours quelques disputes et pleurnicheries de pacotilles. Quand je prenais l’apparence d’un autre enfant, ce dernier se vexait.

- Pourquoi tu me rends moche ?

Voilà leur réplique pour la plupart. Alors que je prenais simplement leur apparence exactement comme elles étaient. Ou d’autres encore disaient :

- Arrête de prendre mon apparence, tu n’as aucune personnalité ?

A quatre ans, non, pas vraiment.
C’est ce que j’aurai du dire quand j’y repense... Mais je ne comprenais rien à cet âge.

Bref, tout ça pour dire qu’on était un village normal, une famille des plus parfaite n’ayant rien à envier des autres, faisant résonner des éclats de rire dans la maisonnette. Bien sûr on avait nos lots de problèmes, mais qui n’en avait pas ? Nous notre problème, c’était pour nous nourrir. Je ne savais pas pourquoi mais nos assiettes n’était jamais vraiment pleines. Sans doute pour ça que j’étais maigre à en faire rougir de jalousie un squelette.
Plusieurs fois les parents se disputaient, surement à cause de ça, de la bouffe. Mais je ne m’en plaignais pas, je n’étais pas une grosse mangeuse. Ni mon frère, ni ma sœur. Nous trois on ne disait rien. Juste nos parents qui devaient recevoir des commentaires désobligeants des autres parents, qui avaient faim car ils mangeaient encore moins que nous car on était leur priorité. Des parents dévoués pour leurs enfants.

Cependant, tout allait vite basculer.

Il neigeait beaucoup ce jour là. Il faisait froid. Le vent sifflait et obligeait les arbres à se taper dans les branches et à se pencher vers leur voisin. Un temps sinistre. On ne pouvait voir à plus de dix mètres. Mon frère et ma sœur avaient sentit qu’il allait se passer quelque chose car je me souviens qu’ils ne me lâchaient pas d’une semelle pour me protéger, même d’une brindille tombant d’un arbre. Là non plus je ne comprenais rien à ce qui se passait.
Ce dont je me souviens, là encore, tout est flou, mais mes sentiments qui ressortent de ce souvenir me hantent et me raconte ce qui s’est passé.

Un groupe de personne armé de battes, de pelles, de magie lumineuse tout comme sombre et d’autres armes potentiels, s’étaient présenté à la place principale du village. Ils étaient habillés de différentes nuances de gris et de blanc. Ils avaient tous une cape pour les protéger du froid ainsi qu’une capuche cachant une bonne partie de leur visage. Cependant je devinais qu’ils scrutaient la grande place avec attention. Ils se mirent à parler assez fort pour que les habitants du coin puissent entendre mais avec ce vent qui glaçait mes oreilles, je n’entendais rien. Je ne distinguais que des voix durent et strictes. Je sentais, dans les bras de mon frère et de ma sœur, caché derrière nos parents, qu’ils n’étaient pas là pour boire un thé.
Doucement et sans bruit, ma sœur s’était penché vers moi pour me murmurer :

- Transforme-toi en animal et cache-toi... Non, part... part loin d’ici... Et ne reviens pas avant qu’on vienne te chercher. Compris ?
- Et tu ne reviens sous aucun prétexte, tu ne te retourne pas, tu avance. N’essaye rien d’autre !  Surenchérit mon frère du plus grand sérieux et d’un ton tout aussi strict que celui de ma sœur.

La peur commençait à m’envahir, mon cœur se mit à battre la chamade. Je ne comprenais vraisemblablement rien, et à la tête que je devais tirer, ça se voyait.
Je lançais un coup d’œil vers mes parents qui me regardaient avec un sourire que je savais faux. Les larmes montantes, j’obéis à mes aînés et prit l’apparence d’un Minaloo et sans demander mon reste ni me retourner, je me mis à courir, les larmes aux yeux.
Dans ce froid hivernale le plus total, chaque inspiration me brûlaient les poumons, chaque nouvelles foulées que je faisais dans la neige me gelait et me brûlaient les pattes. Le vent violent de ma course effrénée me piquait les yeux et le fait que je m’abandonnais à la tristesse petit à petit, mes larmes coulantes, n’arrangeaient en rien ma douleur. Ma vue floutée par mes pleurs ne me permettait pas de m’orienter correctement et je fini par trébucher contre une pierre dissimulée par la neige épaisse.
Après plusieurs roulés-boulés dans la neige, essoufflée manquant de tomber dans les vapes d’une seconde à l’autre, je fis l’erreur de me retourner. J’avais visiblement parcouru plusieurs longs mètres, mais pas assez pour ne plus distinguer les formes des maisonnées à travers le vent et la neige.

Je pouvais à peine les voir, à croire que la tempête de neige voulait préserver mes yeux du massacre. Mais mes oreilles, plus affûtées du fait que je sois un animal dont les sens sont plus puissants que les faéries, ne me cachaient rien malgré les avertissements bruyant du vent.

Des cris, des supplications, des coups portés contre des os...

Je ne pouvais que détourner les yeux pour arrêter d’essayer de voir ces scènes immondes, j’avais beau coucher les oreilles, cette fois, je les entendais encore indépendamment de ma volonté. Mes larmes coulèrent de plus bel, plus abondantes que jamais. Je ne savais pas ce qui se passait vraiment, ni pourquoi, mais je sentais que je n’allais plus jamais revoir ma famille que j’aimais tant. Ni mes camarades de jeu. Ni leurs parents et ni nos chers familiers appartenant aux familles du village.

Des crépitements.
Je relevais les yeux vers ce qui était mon village. Il était désormais en feu.
Je me retins de hurler et d’y retourner pour aider un quelconque survivant. Il n’y avait plus rien là bas désormais. Plus aucun espoir de revoir quelqu’un d’aimé. Juste des cadavres. Sans aucun doute défigurés avant d’être brûlés vifs. Entre les cris du feu, celui des villageois, de mes anciens voisins, de ma famille...
Je ne pouvais pas rester ici à devoir supporter cet enfer plus longtemps.
Me relevant avec peine sur mes quatre pattes de Minaloo, je lançais un dernier regard vers ce qui était, autrefois, mon chez moi, puis reprit ma course pour aller à une destination inconnue.

Plusieurs mois passèrent.

Je vivais à la rue, mais mes changements d’apparences me permettait d’avoir un foyer au moins tous les soirs ou presque, ainsi qu’à manger. Cependant je n’étais pas heureuse. Loin de là. Qui le serait après avoir vécu un tel enfer ?!
Je ne savais toujours pas pourquoi mon village s’était fait rasé de la sorte. En réalité, je ne mangeais presque plus. J’avais encore perdu du poids. Je n’avais plus vraiment de raison de vivre. Juste celle de savoir pourquoi cet événement qui m’avait traumatisé s’était passé. Qui étaient ces personnes armées ? Petit à petit, j’entretenais une certaine fureur envers ces gens là. Ce qui me permettait surement de tenir le coup et de survivre.

Les années passèrent et mes questions n’avaient pas plus de réponse que ça. Personne ne parlait de ce massacre, aucune archive, pas un seul article de journal, pas une rumeur. Rien.

Je vis dans l’ignorance la plus totale et pourtant je m’accroche encore. Je ne cesserais de vivre tant que ce mystère ne serait pas découvert. Tant que je n’aurais pas fais payer ces ordure d’avoir détruit mon village, ma famille, ma vie.

Voilà mon discours quand j’avais 8 ans. Je vivais de mes vols, j’espionnais les grandes familles, les politiques et autres, mais je n’obtenais jamais ce que je voulais. Mes questions demeuraient sans réponses.
J’errais et j’erre toujours pour connaître la raison de ce massacre injuste et surement injustifié. Actuellement, tout ce que je sais c’est qu’en réalité, mon village de mon enfance était un village clandestin. Mais était-ce une raison pour y tuer tout le monde ? Même les enfants qui ne sont que des victimes des actes passés ? Qui plus est, de façon aussi brutale et sauvage ?

Mes premiers souvenirs ne sont que tristesse, fureur et déception... Même flou, ce sont les sentiments qui en ressortent.

Aujourd’hui âgée de la vingtaine, je pense être devenue quelqu’un de fort. Mentalement parlant. Je reste une brindille physiquement. Mais j’ai la rage de vivre désormais. Je ne mourrai pas tant que je n’aurais pas débarrassé le monde de ces ordures, je sais qu’ils sont encore en vie, quelque part... Mais en attendant, je montre un sourire cachant cette histoire. Pour qu’elle me pourrisse moins vite de l’intérieur. Car oui, je sais que le jour où je me retrouverai en face de ces monstres, j’en deviendrai un également...
 
 
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Saiph


   
Tout avait commencé lorsque Widdershins avait trouvé un œuf à l’allure gourmande.  Perdue dans les fins fonds de la campagne Eldaryenne, la voleuse d’apparence se prit d’affection pour ce qui allait être un petit Lamulin.

Lorsque je l’ai rencontré la première fois, je n’avais pas encore de foyer, ni aucune personne de confiance. Pas d’ami ni de proche. J’étais seule. Inutile de vous dire que j’étais heureuse d’avoir mon premier familier.
L’ayant prit sous mon aile, j’avais volé un incubateur pour qu’il puisse éclore en toute tranquillité.
Les jours passèrent et j’attendais auprès de lui patiemment sous mon arbre préféré, là où je « logeais » si je puis dire...
Les rares moments où je m’absentais pour aller chercher de quoi manger et boire, à chaque fois que j’étais sur le chemin du retour, mes pensées étaient tournées vers l’œuf. « Est-ce que quand je vais rentrer il sera sortit de l’œuf ? » ou « Va-t-il bien ? » ou encore « Qu'est ce qui va en sortir ? » et tant d’autres question. J’étais heureuse de pouvoir m’occuper d’un petit animal. Bon même si là, c’en était pas encore un à proprement parlé.

Les jours passèrent et passèrent, laissant le temps changer, du soleil à la pluie, passant par quelques arcs-en-ciel et un peu de brumes par moment. C’était durant la saison douce. Heureusement pour lui d’ailleurs.
Mais alors que je ne m’y attendais pas et que je grignotais mon butin de nourriture, la coquille semblable à une fraise trempée dans du chocolat se mit à se fissurer et à bouger. Tout d’abord excitée, je lâchais toute occupation pour me concentrer uniquement sur l’éclosion. A vrai dire, je ne savais pas ce qui allait vraiment en sortir. Je ne connaissais pas tous les familier et encore moins à quoi ressemblait leur œuf. Mais en commençant à voir les pates et la tête de l’animal, je ne put m’empêcher de m’esclaffer.

- Un Lamulin ?! Woooh la chance que j’ai !!!

Impatiente, je laissais cependant la petite bête sortir tout doucement de sa coquille protectrice. Je l’aidais de temps en temps, mais sans trop en faire non plus. Je ne voulais pas en faire une chiffe molle.
Lorsque qu’il était enfin sortit de l’œuf, je ne pus m’empêcher de le caresser immédiatement et de le prendre dans mes bras.

- Bienvenue dans ce monde, petit Lamulin !

M’écriai-je, heureuse. Je n’étais plus seule. J’avais peine à y croire. Mais il était là. Mon ami. Mon compagnon.

Durant plusieurs semaines, je m’étais révélée être en réalité une vraie mère-poule. Ce Lamulin que j’avais appelé Saiph avait réveillé en moi mon instinct maternel. Qui l’eut cru ?! Moi, Widdershins, la voleuse d’apparence et de biens précieux, celle qui est détestée par la plupart de la population ?! Gaga d’un simple familier ?! Si on m’avait dit qu’un jour je m’attacherai ainsi à qui que ce soit, je ne l’aurais jamais cru, c’est certain. Même pour un familier.

Le temps passé à ses côtés passa méchamment vite. Quand je n’étais pas occupée à faire mes méfaits, on s’amusait à la course pour aller d’un endroit à l’autre, ou celui qui mangeait son repas le plus vite. Généralement, c’était lui le champion à ce jeu. On se courrait après parfois. Dans les moments tristes, il venait toujours vers moi, il mettait sa tête sous mon bras et restait là, à ne pas bouger d’un poil, me fixant, les yeux pétillants. Evidemment, je craquais et lui faisait un gros câlin. Il était égal à une peluche dans mes pleurs. Je me serrais contre lui, m’agrippant à ses longs poils, et je pleurais la tête dedans. Je hurlais, je m’abandonnais à la tristesse à volonté avec lui. En contre partit, quand lui, n’allait pas bien, qu’il était malade ou autre, je sacrifiais ma veste pour la mettre sur lui, puis je me mettais contre lui, ou parfois même, sur lui, pour le réchauffer, physiquement mais également moralement. On était devenu la bonne paire inséparable. Il était le seul à me reconnaitre lorsque j’avais pris l’apparence d’une autre personne, et il était le seul à ne pas me juger sur mes yeux. Il était le seul à qui je les montrais. De toute façon, ce n’est pas lui qui allait pouvoir le crier sur tous les toits, pour les décrire et affirmer l’horreur qu’ils provoquent.
Il était là lorsque je cherchais en endroit où aller, lorsque je me cherchais encore, lorsque je devais choisir un cant, lorsque j’ai rejoins les mercenaires.

Je parle de lui au passé ? Oui, c’est normal... Car là aussi tout allait changer...

Un jour, alors que le ciel était dégagé, parsemé par les couleurs du soleil couchant, orange, rose, violet, bleu, je rentrais à la base des mercenaires avec Saiph. On revenait d’une mission quelconque mais fatigante. J’avais mes vêtements déchirés, lui, il avait quelques égratignures. Tous deux nous étions à la limite de tomber de fatigue. Il ne fallait mieux pas rencontrer un Blackdog ou autre créature toutes aussi dangereuse. Heureusement, ce ne fut pas le cas. Hélas...

Des Faery Fous trainaient dans les parages.
Voulant faire le tour pour qu’ils ne nous voient pas, nous avions commencé à prendre un autre chemin. Tout en détournant notre chemin, j’étais tout de même perturbée par ce qu’ils faisaient. Ils semblaient néanmoins bien s’amuser.
A les fixer avec insistance, je fini par enfin voir ce qui les amusait tant. Ils étaient en train de massacrer un nid de Pimpel. Et pas qu’un peu. A coup de branches d’arbre plus ou moins grosses, ils brisaient les œufs que la mère essayait de défendre au péril de sa vie. Elle se battait comme elle le pouvait, s’aidant de ses bois et de son corps entier pour prendre les coups à la place de ses œufs. Malheureusement pour elle, elle n’était pas très imposante. Ce n’était qu’une Pimpel.
Sans réfléchir, je sortis d’un bond de mon buisson d’observation, et mon Lamulin en fit de même. Aussi énervé que moi, il décida de charger les agresseurs avant moi. Galopant à vive allure, tête baissé pour leur donné un coup dans le ventre, d’après mes calculs, il réussit à surprendre un de ses faery fou et à l’envoyer en l’air d’un geste brusque de la tête.
J’évitais de pouffer de rire par cette chute vertigineuse car les asseyant allaient rapidement s’en prendre à nous. De toute façon je n’eus pas le temps de m’esclaffer.
Immédiatement après, un autre de ces tarés sauter, non pas sur moi, mais sur Saiph. Il avait beau ruer dans tous les sens, se cabrer et pratiquer des cascades dont je n’avais pas idées, il n’arrivait pas à se débarrasser de cette ordure. Il était temps pour moi de m’inviter et d’aider mon fidèle ami. Je pris son attaquant par les pieds et je le tirai brusquement vers moi tandis que mon familier continuait de se défendre avec une énergie des plus sauvages. Le déséquilibré mental finit par lâcher prise, arrachant au passage plusieurs touffes de poils du Lamulin. J’en profitai pour l’assommer de plusieurs coups violent à la tête à l’aide du manche d’une de mes dagues que Xenos, l’un des chefs des mercenaires, avait aidé à me procurer.
Malheureusement, il y avait plusieurs agresseurs, et ça, je l’avais oublié, trop occuper à protéger mon compagnon. A trop vouloir m’en prendre à son premier agresseur, je n’avais pas fais attention au reste des aliénés qui s’en prenaient à lui. Ce n’est qu’après avoir entendu un de ses cris de détresse que je levai enfin les yeux ver sa lutte acharnée.

- LAISSEZ LE !!!

J’avais beau crier, on ne m’entendait pas, visiblement. Ou du moins on m’ignorait. Apparemment, ces Faery fous n’aimaient s’en prendre qu’aux familiers et autres animaux sans défense, ou presque sans.
Je n’allais définitivement pas les laisser faire. M’armant d’une de leur grosse branche, je la fit basculer sur le côté et la fis faire un arc de cercle devant moi, chargeant ces fous. Sans m’entendre, j’avais poussé un cri de guerre, si je l’écoutais maintenant, je ne me serais pas reconnue.
Mon coup avait atteint quelques-uns des asseyant à la tête, les assommant plus rapidement que ma première victime. Le reste avait lâcha Saiph pour se plaquer au sol afin de ne pas être touché par mon attaque brutale. Et là, enfin, on avait décidé de m’attaquer.
Là était mon premier vrai combat. J’étais encore inexpérimenté, mais il me fallait les affronter tant que mon ami n’était pas encore sortit d’affaire.
Sortant cette fois une dague dans chaque main, je me mis en posture de combat, prête à bondir. J’attendais le dernier moment pour me propulser dans les airs et tourner sur moi-même  tout en assainissant des coups de lames, pour lesquelles la plupart étaient dans le vide. Par chance, ou peut-être par prouesse, j’avais réussis à toucher quelques membres de cette équipe de malades mentaux. Pour l’un d’entre eux, c’était l’épaule, un autre, la joue, et ma meilleure attaque était sur la carotide d’un des leurs. Je ne savais pas vraiment comment j’avais fais pour toucher cet endroit en pleins vol, mais j’avais réussis. Cependant ce n’était pas la fin. Il n’y en avait qu’un seul hors combat. Accroupie au sol après être retombée, je pris appuis pour, sans plus attendre, charger à une vitesse étonnante les autres qui me chargeaient aussi. D’un mouvement croisé des bras, aussi brusque que rapide, j’en profitai pour passer entre deux Faery fous, et leur entailler la peau assez profondément pour qu’ils se puissent tomber comme des mouches contre la litière terrestre.
Trois en moins. Me redressant et me retournant pour voir qui restait encore debout, je sentis mes yeux s’arrondir et s’ouvrir en grand. J’aurai presque juré avoir agrandit mon angle de vu. Mais mon attention étaient bloquée sur lui...

Il était là, allongé sur le sol... Je pouvais voir ses côtes monter et descendre lentement, se bloquant de temps en temps pour s’abaisser encore. Du sang coulait de sa gueule, sa langue en ressortait également. L’air frais des environs, provoqué par le changement de saison lui fit apparaitre des nuages de buée à la sortie de son orifice buccale.

- Saiph... Non...

A cet instant, tout s’arrêta autour de moi. Le temps, les ennemis, les feuilles tombantes, tout. Ne voyais que lui, agonisant.
A côté de lui, un des malfaiteurs venait de lui lancer un sort de maladie incurable et fatale. Ma vision se mit à se troubler. Mes jambes se mirent à trembler et mon cœur manqua plusieurs battements. « Non pas lui... »
Serrant petit à petit les poings, mon regard se rempli de fureur. Retirant ma capuche pour mieux voir autour de moi, et aussi, et surtout, pour enfin montrer mon vrai visage, je m’approchais dangereusement de cet homme qui avait fait « ça » à mon camarade. Le fixant d’un regard pouvant provoquer une crise de panique ou de peur à n’importe qui n’ayant pas l’habitude, je le pris par le col et je restai là, à sonder son âme de mes yeux angoissant. Je pouvais voir qu’il n’avait déjà plus aucune raison. Son visage était accompagné d’un sourire rempli de folie, des yeux de meurtrier sauvage assimilé aussi bien à la folie, des joues creusées par le temps et par ses sourires et rires malsains qu’il me lançait encore, alors que je le menaçais.
Là, sans réfléchir, je lui plantai une dague dans l’estomac. Il en cracha du sang, puis il s’arrêta de lutter pour rester debout. Je lâchai son col, et je le regardais tomber lamentablement comme un pantin à qui on aurait coupé les liens. De mon regard vide, je le fixais se vider de son sang.
Au final, je m’étais abaissé à leur niveau. Ou presque. Du moins, j’avais tué. Comme eux auparavant. J’en avais un arrière goût amer. Mais je me repris vite. Saiph avait besoin d’aide.

J’accouru enfin vers lui, lâchant toute arme. Il n’y avait plus personne pour nous attaquer. A genoux en face de sa tête, je pris cette dernière pour la poser sur mes cuisses. Je le caressais doucement, lui murmurant des mots doux pour le calmer. Il était déjà trop tard pour lui. Il n’allait pas survivre. Il me devait d’être là pour lui, pour ses derniers instants. Mes larmes se mirent à couler sans que je puisse les freiner. Ma voix tremblait et la boule à la gorge m’empêchait de parler trop fort et correctement.

- Ne t’en fais pas... Je... Je suis là... Je resterai toujours prêt de toi... Tu resteras toujours mon premier ami... Tu resteras à jamais dans mon cœur... Il y aura toujours un espace, à l’intérieur, qui te sera dévoué... Tu y resteras... Pour toujours... Rien ni personne ne pourra te remplacer... Rien... Personne...

Je fis une pause. Ma gorge me faisait mal tellement qu’elle se crispait à chaque mot que je prononçais avec difficulté. Je luttais pour ne pas hurler, pour ne pas lâcher prise et décevoir mon ami si cher à mon cœur. Saiph, lui, m’écoutait et me regardait du coin de l’œil, plus calme. Il savait aussi ce qui lui arrivait, mais il ne céda pas à la panique.

- Tu es un compagnon parfait tu sais... Personne ne pourra t’égaler... Je.... Haaa je t’aime...

Désespérée, je posai ma tête contre la sienne, et je continuais de le caresser.

- Si tu savais à quel point... Je t’aime mon ami... Tu vas terriblement me manquer...

Et ce fut mes derniers mots avant d’éclater en larme contre lui. Le Lamulin se mit à gémir pour essayer de me calmer, de me réconforter. Il tenta même de se relever, mais... Rien à faire. C’était la fin. Il lâcha son dernier soupir dans mes bras et ses yeux se fermèrent doucement. Il ne souffrait plus.
Je me redressais, sa tête dans mes bras, je le regardais tendrement. Il semblait simplement dormir. Mais ce n’était pas le cas. Il était partit. Il s’était battu jusqu’au bout pour m’écouter, pour rester le plus longtemps possible à mes côtés.
Il est partit. Pour toujours.
Il ne reviendra pas.
Je fus de nouveau seule.
Plus personne à qui me confier.
Plus rien...
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