Une évaluation physique (ou psychique?) [PV Camus] [TERMINE]

Valkyon avait décidé de nous évaluer pour voir ce que l’on valait sur le terrain… un test physique pour voir ce dont on était capable, nous, les petites nouvelles. J’attendais donc au milieu des plaines, lieux du rendez-vous. Je m’étais équipé de mes deux katanas, de mon arc et mon carquois, qui comportait une vingtaine de flèches. Lust, mon familier courrait après des insectes en tout genre ce qui m’horripilé un tantinet…

« Lust, arrête-ça, c’est … dégoutant » annonçai-je en grimaçant

Cela faisait déjà une heure que j’attendais… m’étais-je trompée dans la date ou l’heure du RDV ? Le lieu, c’était sûr ! Et puis je ne savais pas vraiment à quoi ressemblait ce Camus…tout ce que je savais c’était qu’il était dans la garde obsidienne depuis pas mal de temps déjà, et qu’il serait mon mentor du jour. Lust me regardait en penchant sa tête d’un côté et de l’autre.

« Tu sais quoi Lust ? on va aller s’évaluer toutes seules ! »


Je pris mon arc et une flèche prête à tirer sur la moindre chose, je me retournais vivement, afin de faire travailler ma rapidité et de voir si je pouvais ou non m'en sortir...

 

Enfin il nous faisait l’honneur de sa présence…Ce fameux Camus…très élégant je dois dire et très gentil…du moins il le semblait aux premiers abords.
Il s’excusa de son retard et une fois s’être présenté, ses familiers et lui, il enchaina qu’il ne fallait pas perdre plus de temps. Je me présentais tout de même.

« Moi c’est Corticarte, et voici Lust. » dis-je en rangeant la flèche et mon arc avant de sortir mes deux katanas, les faisant tournayer dans mes mains afin de me chauffer les articulations, malgré que je sois déjà toute enflammé de pouvoir m’entrainer. En effet, cela faisait longtemps que je n’en avais pas eu l’occasion, de croiser le fer avec quelqu’un.

« Je manie surtout le katana…l’arc c’est assez rare… je préfère le combat semi-rapproché. » le prévins-je alors que nous nous dirigions vers un terrain plus approprié. Il avait son épée en main et marchait devant moi ce qui me permit d’estimer sa longueur… Le seul moyen que j’avais pour me rapprocher c’était d’abord de le désarmer…ou bien de l’esquiver…mais l’esquiver aller me fatiguait plus vite qu’autre chose… Je décidais donc d’agir en conséquence.

Arrivés au terrain adéquat, je resserrais le ruban noir que j’avais dans les cheveux, et laissai quelques mèches volées…après tout cela arrivait que ce soit déstabilisant pour l’adversaire.
Je me mis à quelques mètres de lui… en position de combat, les katanas bien empoignés, et le regard déterminé.
« Bien Camus, je risque de rater ce petit test , au vu de ta taille et de celle de ton épée… je suis quelque peu désavantagée, mais ma détermination n’en reste pas moindre ! T'es pas obligée de te retenir, je pense que je pourrais, tout de même, survivre à cet entrainement...enfin je crois. »

 

Mais qui a dit que j’allais perdre…J’ai dit que j’étais désavantagée, mais pas que j’allai me faire ratatiner non plus. Je ne m’étais, au final, jamais vraiment battue avec les katanas, pas au point d’en avoir besoin pour survivre ! Certes, avec  Saryana et Makura  j’avais découpé un oiseau géant en deux, mais c’était vraiment la première fois que je me battais avec quelqu’un d’armé, qui plus est d’une lame géante. Je le regardais fixement, le regard de braise…je n’aurais su dire si cela était dû à l’excitation ou au doute, c’est vrai, puis-je vraiment survivre ?

*Bon sang, ressaisis-toi ma fille ! Je le peux, je ne suis pas aussi fragile que j’en ai l’air, bordel* pensai-je…ce qui pour moi sonnait comme une affirmation et un regain de confiance en moi.
*je vais lui en faire voir de toutes les couleurs !*


 L’adrénaline montait en flèche. Son sourire avait disparu…je lui fis un sourire en coin qui était du genre : « Si tu crois que tu me fais peur, tu te fourres le doigt dans l’œil, je ne vais surement pas te ménager ! »Malgré que je ne sache où commençait, c’est vrai c’était un face à face, mais c’était un entrainement et je pense que mon adrénaline n’était pas à son maximum, et encore moins en mode survie.

J’étais d’avis également que les armes ne faisaient pas tout, il fallait d’abord que je l’examine et que je trouve son point faible. Cependant je ne me fis pas prier, je devais attaquer. Je n’hésitais plus une seule seconde !

Je  ne quittais pas la lame d’un œil et de l’autre le reste, lui et ce qui l’entourait. J’attrapais fermement les poignets de mes katanas, et me mit à courir vers lui et je tentai une attaque par le bas, un katana attaquant et l’autre prêt à me défendre contre sa riposte. Le regard toujours aussi déterminé.

 

Ce type me défiait à me dire que j’avais atteint mes limites… déjà… C’est vrai que c’était rude de se battre car au final mes coups restaient assez hésitants, même si je voulais me persuader du contraire. Il m’avait vu venir avec mon attaque minable et je me doutais bien de sa riposte.

Cependant, au lieu de bloquer l’attaque avec mon second katana, je le plantai rapidement dans la terre et m’appuyai dessus d’une main afin de faire un léger saut pour une attaque circulaire avec une de mes jambes.  Mon saut était léger mais avec une bonne rotation ce qui donnerait surement plus de force à l’impact du moins je l’espérais, il fallait en tout cas énormément de force dans les jambes en gymnastique pour retombait sur ses pattes après un saut des barres parallèles. Ma jambe vint alors frapper son épaule, sur le coup j’eu mal aussi, j’aurais sûrement un hématome en rentrant ce soir, moi qui visais la tête, je grimaçais un peu déçue.
En retombant, je rattrapais mes katanas et m’éloignais, toujours en le regardant... Histoire de reprendre mes esprits, en position de défense.

« Je ne compte pas me retenir, tu l’as dit toi-même avant de commencer, grosso modo sur un champ de bataille c’est tuer ou être tuer…peu importe l’ennemi ! Alors si pour survivre je dois faire des choses auxquelles je n’avais jamais pensé auparavant, je n’ai pas le choix ! Et je ne suis surement pas au bout, et même si je le suis, j'irai au-delà car c'est ce qu'on attend de moi au bout du compte. Je compte bien te faire mordre la poussière, blondinet. »

C’était difficile avec la tête qu’il faisait de savoir si le coup dans l’épaule que je venais de lui donner avait fait son effet, ne serait-ce qu’un peu… J’attendais donc maintenant que ce soit lui qui reprenne le combat.

Miss rouquine ? Mes cheveux étaient cramoisis et non pas roux…quelle insulte ! Je roulais alors des yeux en soupirant vexée. Cependant, ma concentration se recentra très rapidement  sur le combat. Je jetai un bref coup d’œil vers Lust, mon Sabali qui attendait à quelques mètres à côté de mon arc et carquois. Alors que Camus se préparait à attaquer son épée sur le derrière de son corps, il se fichait de moi ? La même attaque que moi au début ? Non, ne pense pas comme ça, Corticarte, ce type est trop expérimenté pour te copier. En effet, celui-ci sauta dans les airs et mit son épée au-dessus de ma tête… C’est le cas de le dire, j’avais une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Je crois que sur le coup, je n’eus jamais réfléchie aussi vite c’était le moment ! Dans les airs, ses mouvements étaient limités. Je fis quelque pas en arrière, histoire de pouvoir me mouvoir un peu plus si sa retombée était plus rapide que prévue.  C’est alors que , balançant mes katanas derrière moi, mais assez prêt pour que je puisse les récupérer facilement,je criais Lust, le nom de mon sabali en me mettant dans une position de tir. Lust commença à se mouvoir rapidement arc et carquois en bouche, me les lançant, j’attrapais mon arc de la main gauche, une des flèches de la main droite, laissant tomber le reste du carquois.

En position de tir, un sourire malicieux au coin des lèvres, je fis un pas en arrière…mais tout ne se passa pas comme je l’avais pensé quelques secondes plus tôt. Mes katanas étaient plus proches que prévu, Lust avait dû les pousser vers moi après m’avoir donné l’arc. Je marchais sur l’une des poignées d’un des katanas et glissée … la flèche se décocha, aucune trajectoire définit, ou tout du moins je n’en avais défini aucune consciemment.

J’étais tombée en arrières mes fesses étaient endoloris, et à mes pieds une fine mèche de cheveux blondes de quelques centimètres.

« Merde ! ça va ?» m’écriai-je en relevant la tête, inquiète, ma conscience me disant que j’avais vraiment osé tirer sur quelqu’un.