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 [EN COURS] Psychose [ft. Jóna Hulda]



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- Ferme-là, ange de malheur !

     Phoenixya se figea un instant, réalisant qu'elle venait une nouvelle de fois de prononcer à voix haute ce qu'elle pensait tout bas. L'écho de ses paroles se perdit dans le sifflement provoqué par une violente rafale de vent. Autour d'elle, des tourbillons de feuilles mortes continuaient inlassablement leur chemin, soulevés par l'incessante brise nocturne. Méfiante, elle scruta les moindres recoins de l'endroit. Le feuillage constamment en mouvement pouvait aussi bien dissimuler l'agitation provoquée par une quelconque bestiole que la silhouette d'une personne tapie dans les buissons, observant le moindre de ses faits et gestes.

    La mercenaire secoua imperceptiblement la tête. Personne n'aurait l'idée saugrenue de se promener dans cette forêt à une heure aussi avancée, n'est-ce pas ? Les iris bicolores de la vampire croisèrent le regard des cieux. Cette nuit-là, la voûte céleste se parait de milliers d'étoiles scintillantes à l'éclat effacé par la blancheur des rayons lunaires. Le mince croissant de lune se reflétait à la surface d'une large étendue aqueuse. Les senteurs forestières émanant des végétaux humides à cause d'une averse récente lui titillaient les narines.

    Pas de doute, cette scène aurait pu se révéler poétique si l'odeur du sang frais ne se mêlait pas à ces douces fragrances et qu'une voix horripilante n'avait élu domicile à l'intérieur de son crâne.

    La vampire s'avança de quelques pas, les yeux dans le vide. Sa cape parsemée de tâches sombres glissait sur le sol, un liquide pourpre coulait de ses lèvres entrouvertes et traçait des courbes maladroites le long de son cou, mais elle ne semblait pas s'en soucier. Ce ne fut que lorsque ses bottes noires entrèrent en contact avec l'onde pure qu'elle sembla reprendre conscience de ses actes.

    Elle se retourna, observa sans la moindre émotion la forme sans vie étendue au sol. Une expression de terreur déformait les traits de son visage, sa peau anormalement diaphane pourrait rivaliser avec la pâleur maladive de l'hybride, son corps crispé semblait vouloir se relever et s'enfuir coûte que coûte. Mais il était mort, et son enveloppe charnelle n'était plus qu'une coquille vide bientôt dévorée par une bête sauvage.

    L'électrokinésiste reporta son regard vitreux sur la surface où se reflétait sa silhouette longiligne et son visage blafard. Lentement, elle s'agenouilla puis se pencha, son nez touchant presque la surface. Une goutte de sang perla sur son menton et tomba dans l'eau, la teintant succinctement de cette couleur autant appréciée que détestée par la brune. Un mouvement à côté d'elle attira son attention. De nouveau sur ses gardes, elle en oublia même de respirer. 

     Les reflets difformes des troncs d'arbre prenaient des airs menaçants, des chuchotements indistincts se mêlaient aux hurlements du vent. Phoenixya se leva, faisant face aux nouveaux venus. Des ombres noires dépourvues de visage, des voix désincarnées. Elle serra les dents, ferma les yeux, se boucha les oreilles. Mais rien ne disparaissait, tout s'intensifiait. D'un calme olympien, elle ne put que subir ce qu'elle savait être des hallucinations. Tout paraissait si réel, mais si invraisemblable qu'elle ne pouvait croire à une chose pareille. Combien de temps passa pendant lequel ces entités lui tournaient autour ? Quelques secondes ? Quelques minutes ? Quelques heures ?

    Ces choses allaient et venaient à leur guise, n'importe quand, n'importe où. Et elle ne pouvait rien faire.

    La mercenaire demeura parfaitement immobile jusqu'à ce qu'elle aperçoive le cadavre se relever lentement. 

    Un cadavre blond aux yeux bleus, un être angélique, innocent, pauvre victime d'une vampire assoiffée de sang, qui se leva à s'approcha de quelques mètres tout en la fixant, arborant un air familier, des traits familiers, un corps familier. Et la voix recommença à parler.

    Soudainement, elle hurla, se jeta sur lui, griffa son visage, son cou, son corps, lui arracha les cheveux, le défigura. Elle dégaina son poignard, donna des coups hasardeux, déchira les tissus et la chair, lui ouvrit le torse, arracha un à un les organes morts, se fichant des giclées du sang restant, le réduisant en un tas informe.

    Ce ne fut que lorsqu'il n'y eut plus rien à arracher, qu'elle fut couverte de rouge, qu'elle vit à nouveau un macchabée ordinaire, inerte pour l'éternité, l'ange déchu ayant disparu de ses visions.







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Jóna Hulda Ft. Phoenixya Báthory



Le lac crépusculaire. C'est un endroit où je t'ai rarement vu énervée, en tension, à fond, et.. Je suis encore à la recherche de synonymes pour dire à quel point tu peux être en tension et nerveuse, à tout bout de champ… Ce lac t'apaise, peut-être car c'est là que tu considères réellement qu'il existe une maison, pour toi ? Célimor a toujours été ton habitat naturel, si j'ose dire, et tu as beau être persuadé que cet endroit est horrible, te convaincre de cette chose, ne te permet pas d'y rester le plus clair de ton temps, entre ici et les sylves du côté de Jharra, mais bon, ça c'est surtout parce que tu aimes beaucoup trop les mercenaires, et ce pour une raison qui, honnêtement, m'échappe quelques peu. Probablement que tu les trouve cool, depuis que tu as croisé cette mercenaire, et cet incube. C'est quoi leur nom déjà ? Bon. Cela n'a pas beaucoup d'importance. Te voici, dans tous les cas, et par circonstance, dans ces endroits déserts et isolés, ou du moins peu fréquentés.

Le Lac Crépusculaire. Si la plupart des personnes redoutent cet endroit, pour une raison qui t'échappe encore, toi, cela te laisse complètement indifférente. Tu te fiches éperdument d'être dans la merde ou quoi, tout ce qui t'importe, à toi, c'est de te calmer. Et cet endroit est l'endroit typique où tu arrives à te poser, et à retrouver ton âme de banshee. Là où où tu es stoïque, où tu ne bouges pas. Ce n'est qu'une impression, quand ta peau devient plus pâle, et que ton aspect paraissent plus fantomatique. Pourtant, c'est encore là que tu as la plus souffert, en ressentant la mort de ceux qui traînaient dans le coin. Cela te fait encore froid dans le dos. En vérité, tu ne sais pas si c'est ce temps froid où la sensation d'oppression qui te file ces frissons. Cette ambiance te convient malgré tout.

Tu viens te poser auprès du lac, après les récents événement que tu as traversé… La gueule boursouflée, due aux coups que tu as du encaisser ces derniers temps. Tu te surprends encore une fois, à être seul, autour de ce lac ; la plupart des gens en restent loin, et j'en aurai fait parti, si tu n'étais pas moi. Tu es audacieuse, tu ne connais pas le risque, et ton instinct de survie est là… Parfois. Tu te réfugies je ne sais trop où, dans tes pensées, ne me laissant pas libre champ pour reprendre possession de ce qui m'est dû, et de ce que je dois contrôler, moi, normalement. Tu te fiches pas mal de ce qui peut t'attendre, de ce qui t'entoure, tu n'as pas froid aux yeux, surtout pas. Sinon, tu ne serais pas en capacité de te mettre aussi proche de ce lac que tout le monde redoute. Tu sais ce qu'on dit ? Que des gens y meurent souvent, à cause de magiciens. Des fabulations, à ce que tu aimes dire. Tu n'y crois pas un instant, jusqu'au jours où il t'arrivera quelque chose, même si jusque là, rien ne t'a vraiment choqué jusque là ? Perturbé ni quoi, tu n'as vu personne et tu n'as pas l'air de t'être senti en danger, ni de l'être concrètement.

Te voici, au bord du lac, assise en tailleur. Tu attends. Tu te reposes, et tu fermes les yeux. Ces fraîcheur ambiante que beaucoup comparerait à un vent froid assassin te ravive l'esprit, cela provoque une sorte de chaleur, paradoxalement, qui te rassure, qui t'apaise, encore un fois. Tu souffles un peu, comme si tu cherchais à te détendre. Tu commences à légèrement grimacer… Que t'arrive t-il ? Tu te tiens le ventre. Ton sourire… Ne présage rien de bon. Tu craindrais enfin le danger ? Non. C'est autre chose. Ce sourire annonce quelque chose de familier. Quelqu'un va mourir, ou est en train de mourir. Et tu ne peux retarder ça. Tu te retiens de crier, la douleur n'est pas au plus haut, et de toute façon, si tel était le cas, tu serais presque dans les pommes. Tu te relèves, laissant tes affaires un peu en vrac, ne gardant que ton bandage au niveau de ta poitrine, et ton sarouel, cherchant à te frayer un chemin vers cette sensation de mort qui t'es si familière. Tu tousses, tu gémis de douleur, te cramponnant aux arbres environnants, gardant ta chère Mirabel avec toi, parce que, évidemment, on est jamais trop prudent.

Le carreau chargé, main sur la détente, tu entends des bruits qui ne t'inspirent pas la confiance. La douleur se fait ressentir de plus belle, puis tu la vois, elle, un peu plus loin. Elle est grande, probablement aussi grande que toi, et tu ne peux t'empêcher de l'admirer. Beau corps, belles formes, mais un corps… Immaculé du sang. Comme si une fontaine de sang lui était présentée, et qu'elle s'était lavée avec. Qu'est-ce-qui avait bien pu se passer ici ? Tu t'approches discrètement, arbalète empoignée, puis tu vois un peu plus la nature de la personne en face de toi. Tu crois – un bref instant, apercevoir ses crocs. Un hybride ? Un vampire ? ''Sexy'' penses-tu, avant de la viser. La douleur se calme. Est-ce-fini ? Tu sens ce vent frais souffler en ta direction, comme à chaque fois que tu assistes à une mort. Tu soupires un coup. Elle ne t'a pas vu. Tu t'approches lentement, passant derrière la demoiselle, pointant à bout portant ton arbalète à sa nuque.

« - Qui es-tu ? Et qu'est-ce-que tu viens faire ici, dans mon havre de paix ? »

Il est vrai qu'au vu de ta dégaine sale et poussiéreuse, on ne cherchera pas spécialement à te répondre gentiment ou quoique ce soit. On cherchera juste à se demander ce qu'une clocharde fait dans le coin avec une arme aussi bien faite, taillée et armée. Néanmoins, tu ne peux t'empêcher de te méfier, et tu es prête à tirer au moindre mouvement brusque. Quitte à ce que ce soit dans la jambe.
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   Les mains de la mercenaire se refermèrent sur des morceaux de chair réduits en bouillie. Elle scruta sa pauvre victime, du moins ce qu'il en restait. Roux, pas blond. Ses yeux où elle avait cru y apercevoir un bleu azur n'étaient que deux billes d'un gris terne. Ce qui avait autrefois été son corps n'était pas aussi mince que celui de l'ange. Phoenixya eut un léger spasme lorsque son regard se posa sur un cœur arraché, puis divisé en plusieurs morceaux. Un foie et des intestins entremêlés, des poumons déchirés, des côtes dispersées autour d'elle. La vampire observa son propre corps. Du sang partout, sur ses mains, ses bras, ses jambes, sur son torse, sa poitrine, son visage, ses cheveux, dans sa bouche.

    Non. Son pire ennemi était toujours vivant. Vivant et intouchable.

    Comme pour le confirmer, sa voix fluette retentit à nouveau à l'intérieur de son crâne, soulignant sa navrante naïveté d'autrefois, son impuissance et les situations pitoyables dans laquelle elle se retrouvait. Une rage sourde s'éveilla en elle, cette rage qu'elle s'efforçait constamment de contenir. Cette même rage qui, un jour, deviendra tellement immense qu'elle ne pourra se contenter de la refouler, cette rage qui explosera une bonne fois pour toutes, créant d'incommensurables dégâts sur son passage. Elle en voulait à ce psychopathe, elle en voulait à sa famille, à ses connaissances, aux innocents, elle en voulait au monde entier, elle se maudissait elle-même.

    Non, elle ne voulait pas se laisser aller une nouvelle fois cette nuit.

    La faery darda un regard presque craintif sur le résultat de son méfait. L'odeur de la mort était excessivement présente, l'enivrait presque. Une odeur familière, qui l'accompagnait presque partout maintenant, qui masquait tout le reste. Elle joignit ses mains telle une enfant prise la main dans le sac, ne sachant plus où donner de la tête. Ses lèvres s'étirèrent doucement, dévoilant ses canines acérées. Un gloussement s'échappa de sa gorge, une espèce de borborygme indistinct dont on n'aurait su faire la différence avec un sanglot étouffé. La jeune femme afficha une grimace tordue puis se retint d'émettre un son supplémentaire.

    Non, elle ne deviendrait pas folle. Elle ne voulait pas l'être.

    L'horreur déformait à présent ses traits. Était-elle devenue un monstre ? Ce macchabée réduit en charpie était-il bien son œuvre ? Était-elle tout à fait consciente de ses actes, maintenant ? C'était trop tôt. Beaucoup trop tôt. La mercenaire voulait garder un tant soit peu de sainteté d'esprit. Allait-elle réellement sombrer dans la folie ? Pour elle, c'était impossible à accepter. Elle ne voulait pas devenir comme eux. Elle ne voulait pas devenir comme lui. Mais à qui la faute ? Ses pensées se bousculaient dans son crâne, cette avalanche de questions quotidiennes déclenchait une migraine particulièrement insupportable. L'hybride en était lasse. Lasse de devoir porter tout ce poids sur les épaules, mais jamais elle n'abandonnerait.

    Non, elle était bien trop têtue pour ça.

- Qui es-tu ? Et que viens-tu faire ici, dans mon havre de paix ?

    Que... Quoi ?!

    Les yeux ronds, la mercenaire sentit la pointe d'une flèche sur sa nuque. Sûrement celle d'une arbalète. Quelqu'un avait réussi à s'approcher d'elle sans qu'elle ne le remarque, trop occupée à remuer ses sombres desseins. Frustrée, Phoenixya n'en laissa tout de même rien paraître. Cette voix lui était totalement inconnue. Quiconque se trouvait derrière elle, elle n'éprouva pas la moindre peur. La brune n'avait plus rien à perdre, pas même sa dignité. A cet instant, la sensation poisseuse que lui procurait le sang sur sa peau lui parut moins désagréable que la situation de faiblesse dans laquelle elle se trouvait. Flanquée de son habituelle méfiance maladive, elle se perdit une nouvelle fois dans ses réflexions et ne sut comment réagir. Tant pis. Elle leva lentement les mains en signe de résilience, ne sachant pas elle-même si cela était une ruse ou non. La vampire retourna son buste aussi lentement, toujours agenouillée aux côtés du cadavre.

- Je pourrais te poser la même question.

    S'il y avait bien une chose qu'elle évitait de faire, c'était de dévoiler son identité au premier venu. Elle détailla mentalement son interlocutrice. Sûrement aussi grande qu'elle, assez fine également. Des yeux et des cheveux rouges, une tenue qui ne couvrait pas grand-chose sinon ses jambes et une... très jolie arbalète offrant un contraste violent avec son apparence générale. Elle avait de nombreuses blessures sur le corps, certaines plus récentes que d'autres. De toute évidence, quelqu'un l'avait mise dans une sale état. L'une couverte de blessures et l'autre de sang, elles formaient un duo des plus étranges.

- Si tu baissais la magnifique arme que je vois là, nous pourrions... discuter calmement.

    Ses iris bicolores n'avaient pas quitté le visage boursouflé de la banshee, et une lueur meurtrière s'y refléta succinctement. La jeune femme n'avait qu'une seule envie en venant ici, c'était de se retrouver seule. Certes, l'endroit n'était pas à son nom mais l'interruption de la folle l'agaçait. Comment avait-elle pu se laisser prendre ? Elle n'avait pas encore décidé quoi faire ni quelle attitude adopter, alors elle resta sur la défensive. Et puisque dans ce genre de moments assez pénibles, le sort s'acharnait sur elle, son pendentif en forme de yin-yang se mit brusquement à luire, lui octroyant une violente brûlure. Prise au dépourvu, la mercenaire laissa échapper un cri de douleur, joignant ses mains à son cou comme si elle désirait enlever cet objet. Cette chose qui était le symbole de sa malédiction et qui le lui rappelait chaque seconde, cette chose ensorcelée qui s'accrochait obstinément à elle et qui la suivrait jusque dans sa tombe. Ce bijou qui scellait sa descente chaotique aux Enfers, qui faisait d'elle une représentante de sa famille déchue.







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Psychose (2)

[EN COURS] Psychose [ft. Jóna Hulda] Sans_t14[EN COURS] Psychose [ft. Jóna Hulda] Sans_t13
Jóna Hulda Ft. Phoenixya Báthory



Elle ne t'avait pas entendu. Parfait. La fatigue te guette étrangement, mais tu ne dois pas te laisser retomber. Elle a l'air coopérative, et n'a pas l'air de vouloir chercher des noises pour le moment. De toute façon, si elle avait vraiment voulu t'attaquer, tu te doutes qu'elle l'aurait déjà fait. Que fait-elle donc ici, avec autant de sang sur son torse ? Tu crispes ta main, prête à tirer quand tu la vois lever ta main. Quelque chose t'a empêché de tirer. Mais quoi donc ? Probablement ton instinct de bonne conscience ? Ses mains se lèvent lentement. Très bien, tu n'attends que ça, un signe de pacification prononcé ne peut que t'encourager à être engageante, néanmoins, tu sais pertinemment que la prudence est mère de sûreté, et tu ne détend pas ton doigt pour autant. Après tout, cela pourrait tout à fait être une feinte, et tu n’oublie pas qu'en une demi-seconde, les choses peuvent basculer assez rapidement. Tu souffles, un bon coup, voyant qu'elle se met à l'ouvrir, tu fronces des sourcils, te méfiant d'avantage :

« - Je pourrais te la même question. »

Ben tiens, elle est gonflée celle-là. Elle t'observe sans presque te regarder, cherchant à déceler qui tu es. Tu n'es pas assez vigilante, montre toi plus méchante, plus virulente... Plus violente. Tu ne te laisses pas démonter pour autant, quand tu la vois tenter de sympathiser avec toi, ou du moins, de s'intéresser à toi ? D'une manière très spartiate, bien évidemment, car elle n'allait pas non plus chercher tout de suite à faire ami-ami avec toi, alors que tu lui colle quelque chose de potentiellement mortel contre la nuque. Ton envie de baisser le bout de ton arme s'intensifie lorsqu'elle reprend la parole :

« - Si tu baissais la magnifique arme que je vois là, nous pourrions... discuter calmement. »

Quelle blague. Discuter calmement dans cette situation ? À condition que tu sois loin d'elle, et qu'elle soit réellement démunie de ses moyens. C'est étrange de voir comment tu amplifies le danger, alors que par moment, tu ferais confiance au sosie du tueur en série local. Là voici à gémir. Une nouvelle fois, tes muscles se la main se contractent, étant de nouveau prêt à lâcher ton carreau dans sa nuque. Outre la belle effusion de sang que cela provoquerait – et ce, sans parler des arbres qui se feraient une nouvelle et même superbe décoration rouge pourpre, à en devenir marrant et marron dans l'avenir, cela te permettrait de retourner méditer dans ce seul havre de paix que tu connaissais au sein de ces contrées aussi bien étranges que passionnantes. Néanmoins, tu ne peux t'empêcher, une nouvelle fois, de souffler un bon coup, d'une manière plus calme, mais aussi étrangement, d'une façon plus bruyante. Comme si tu voulais qu'elle entende le fait que tu sois totalement détendue face à cette situation de tension constante, où tu as, en plus de ça, l'impression de rater quelque chose de dangereux et d'environnants. C'est probablement ça qui te fait encore douter de la sûreté de la situation.

Au bout de quelques secondes, tu recules enfin, de trois pas précisément, toujours l'arbalète pointant la vampire, le carreau prêt à être décoché à la moindre tentative. La tension aux alentours en est bientôt palpable, et ce n'est pas ce léger sifflement que provoque l'air qui te fera dire le contraire. Il est encore d'ailleurs étonnant que tu ne l'ais pas assommé quand tu en avais l'occasion. Tu l'observes, prenant bien soin de pouvoir donner des indication de là où tu es sans avoir à gueuler. Tu te penches légèrement, décochant la sécurité à ta ceinture pour récupérer ta dague en cas de besoin, à défaut d'avoir les bottes associées, puis tu tousses un léger coup avant de finalement reposer ton œil au niveau de... Attend... Je viens à peine de tilter. Elle vient de commenter l'arbalète, non ?

« - Magnifique, c'est le mot, ma grande ! C'est la plus belle et la plus dangereuse des arbalètes de ce monde d'enculés. Et t'es aux côtés de la plus grand tireuse de ces contrées d'enfoirés. Maintenant, tu vas gentiment te retourner, et au moindre faux-mouvement, tu finis au carreau dans le cœur, et la tête tranchée par la même occasion. T'as beau être un vampire, j'm'en tape. Quand j'aurais vu ta gueule en face, là j'aviserai si je baisse mon arme ou pas. »

Tu n'as plus qu'à attendre qu'elle s’exécute. Tu en profites pour te faire la réflexion suivante : ton arbalète n'a pas tous les jours l'occasion d'être commentée. Ma foi, il serait fort dommage que la seule personne qui, à ce jour, reconnaît la valeur de cette arme finisse tuée par celle-ci, encore, ça lui procurerait une mort sympathique, grâce à une arme de dingue. Néanmoins, encore faut-il que, pour cela, tu la tues, et bizarrement, ça n'a pas l'air d'être dans ton optique. Tu tousses un bon coup, une bonne fois pour toute, patientant le temps qu'elle mettra pour se lever, se retourner et te parler. De toute façon, tu n'as pas grand-chose de plus à faire, si ce n'est te montrer prudente, attentive, vive et nerveuse, dans le calme le plus correct, le plus conscient qui soit.
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      Phoenixya manipula la chaîne et pressa le pendentif contre l'une de ses paumes de mains, frottant de sa main libre l'endroit où la sensation de brûlure s'était faite ressentir. Cette fois-ci, cela n'avait été qu'une brève douleur lancinante, mais ce soudain élancement ne présageait jamais rien de bon. Fort heureusement, son interlocutrice ne l'avait pas remarqué. Ou alors elle s'en fichait, sans aucun doute, et ce n'était pas plus mal. La mercenaire n'avait aucunement besoin que l'on s'apitoie sur son sort ni qu'on lui demande pourquoi une chose accrochée à son cou s'amusait à chauffer à blanc de façon aléatoire et totalement surprenante

    Toujours sur ses gardes, la vampire entendit l'inconnue souffler bruyamment derrière elle. Essayait-elle de se calmer, de se donner une contenance, s'exaspérait-elle suite aux remarques de la faery ? Cette dernière chassa ces réflexions futiles de son esprit. Elle s'en fichait, tout ce qu'elle voulait, c'était s'extirper de cette déplaisante situation. Et au vu de l'importante quantité de blessures qu'arborait la jeune femme, cela ne s'annonçait pas si difficile si on la privait d'arme. Mais elle décida de ne pas se montrer hostile dans un premier temps, même si c'était plutôt son interlocutrice qui lui avait presque sauté dessus après son carnage. Elle ne l'avait pas houspillée tout de même, mais pour l'hybride c'était du pareil au même. Elle détestait qu'on la prenne pas surprise, bien que cela soit rare.

 - Magnifique, c'est le mot, ma grande ! C'est la plus belle et la plus dangereuse des arbalètes de ce monde d'enculés. Et t'es aux côtés de la plus grand tireuse de ces contrées d'enfoirés. Maintenant, tu vas gentiment te retourner, et au moindre faux-mouvement, tu finis au carreau dans le cœur, et la tête tranchée par la même occasion. T'as beau être un vampire, j'm'en tape. Quand j'aurais vu ta gueule en face, là j'aviserai si je baisse mon arme ou pas.

    L'électrokinésiste ne put s'empêcher de sourire à l'entente de ces paroles. Quelle singulière façon de s'exprimer... Très... élégante. Tellement élégante qu'elle en oublia presque qu'elle détestait qu'on lui donne des ordres. Cette fille l'intriguait, avait attisé sa curiosité rien qu'avec une réplique. Un peu grande gueule quand même... Si la brune était resté l'adolescente naïve qu'elle avait été, elle serait quasiment en train de boire ses paroles. La situation l'amusait presque, et son envie d'en savoir plus sur la nouvelle venue avait surpassé l’agacement qu'elle éprouvait.

    Phoenixya ne préféra pas répondre tout de suite. Elle replaça ses mains de part et d'autre de sa tête, se leva lentement puis se retourna pour lui faire face. Elle fixa la banshee, ne pouvant s'empêcher d'afficher un étrange rictus en l’apercevant plus nettement. Elle n'avait pas l'air dangereux ni offensif si l'on faisait abstraction de son arme. La mercenaire en vint à se demander ce qu'elle avait pu faire pour être rouée de coups de la sorte. C'en était presque dommage qu'elle ne puisse pas observer plus en détail son visage.

- Je m'excuse, je ne suis pas vraiment présentable. Si tu veux me tuer, je te conseillerai d'attendre que je me sois jetée dans le lac. Du rouge sur du rouge, ce n'est pas vraiment discernable. Mais un lac entier teinté de pourpre, c'est grandiose.







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Ce calme n'en fut pas moins de partie mise, dans le sens où il ne fallut que quelques secondes à la vampire pour se lever et retourner. Certes, ce ne fut pas non plus des plus rapides, mais au moins, tu pouvais désormais observer son visage. Probablement que la lenteur de son action, outre cette étrange douleur qui avait l'air de lui faire subir quelques tourments, et qui donc, pouvait la faire se ralentir dans ses mouvements, bien que tu pouvais observais que tout cela n'avait pas l'air de la déranger pour bouger vivement. Sérieusement, c'est quoi ce machin qu'elle a ? Tu gardes ton carreau tendu en sa direction, finissant finalement par relâcher la pression au niveau de ton index droit, baissant très légèrement le carreau pour mieux la regarder, et l'observer. Belle créature n'est-ce-pas ?

Dans un premier temps, tu observes ce corps somptueux et vraiment bien taillé – à crois que son uniforme n'a pas été fait que pour la protéger, mais aussi pour la mettre en valeur. Tu passes assez rapidement ce détail pour finalement observer son visage, constatant que ses pupilles sont de deux couleurs foncièrement différentes. Du rouge et du bleu, ma foi, pourquoi pas. Des verrons, c'est sûr que ce n'est pas tous les jours que tu à l'occasion d'en voir – tu en profites même pour te demander si cela s'appelle des yeux verrons car le premier type reconnu comme ayant ses yeux ales avaient vert et marrons – mais ne cherchant pas plus à t'égarer, tu l'observes une dernière fois dans sa globalité, avant de l'entendre répliquer avec un ton que tu aurais presque pu avoisiner à de l'ironie, plus qu'à du sarcasme – enfin, ça c'est pour t'éviter de te dire que c'est sincère venant de sa part :

« - Je m'excuse, je ne suis pas vraiment présentable. Si tu veux me tuer, je te conseillerai d'attendre que je me sois jetée dans le lac. Du rouge sur du rouge, ce n'est pas vraiment discernable. Mais un lac entier teinté de pourpre, c'est grandiose.

- Hun. Grandiose tu dis. Ça… J'en doute pas. »

Tu baisses ton arme. Tu as l'air saine d'esprit, c'en est vraiment flippant, je t'assure. Ton arbalète pointant autre chose que son joli minois, tu en profites pour t'approcher d'elle sans trop de retenue, et tu lui sors un morceau de tissus de ta poche, que tu lui files sans vraiment hésiter, puis tu te retournes et tu regardes un peu autour de toi.

« - Cet endroit est relativement calme, et je m'y sens bien. On peut savoir pourquoi tu y croquais un macchabée ? Bon, OK t'avais peut-être faim, mais pense aux créatures dans le coin et fait ça dans un endroit plus loin, plus personnel, s'il te plaît, la prochaine fois. Tu as été suivi ? Poursuivi ? Besoin d'aide ? »

… Non, définitivement je t'ai perdu, c'est quoi le soucis, tu as de la fièvre, tu es atteinte ? Tu vas péter un plomb et cherche et l’assommer d'un coup sec ? Ça ne te ressemble pas de proposer de l'aide ainsi. Pourtant à en assurer à ton faciès, tu n'es pas du tout apeurée, étonné ni quoique ce soit. Tu t'approches du cadavre, ou du moins de ce qu'il en reste, et en t'agenouillant, quelque chose te tracasse. Tu ne sais pas si cela est humain ou non. Cela te perturbe, et tu ne saurais réellement dire pourquoi. Tu te relèves subitement, et te retournes, ne laissant finalement pas le temps à la vampire d'en placer une.

« - On bouge. On va chercher mes affaires et on se casse d'ici. C'est à même pas deux minutes. Oh, et ne t'en fais pas… »

Tu marques une dernière pause toujours de attitude assurée et sereinne – toujours aussi troublant pour moi, pourtant je devrais avoir l'habitude, d'être troublée, avec toi – et tu ne fais que peu tourner la tête, en sa direction, la regardant de trois quarts, avec un regard prête à la fusiller sur place, ou à lui faire comprendre qu'elle devra se calmer sur le champ si elle souhaite lancer les hostilités. Tu t'adresses à la jeune dame, prête à emboiter le pas, et dans un dernier souffle tu lui annonce :

« - Si quelqu'un mourra ce soir, ça sera soit moi, ou soit tué de mes mains. Impossible que ça se passe autrement. Alors pas la peine de te battre. Techniquement, tu… es déjà en sécurité. Croix d'bois, croix d'fer, si j'crève, j'pourris en enfer. »

C'est drôle, parce que dit comme ça, on aurait pu penser que tu allais lui assurer une protection d'entrée de jeux, et que tu allais faire la dame réglo qui, en échange de services, allait proposer une protection bien plus importante que nécessaire, alors qu'en vérité, tes douleurs étaient juste passées, n'annonçant pas plus de morts au compteur pour cette nuit, ajoutant bien sûr à cela que le seul cadavre de ce soir était celui qui gis présentement au sol, et qui était dans les bras de la jeune femme qui t'accompagne désormais. Tu as l'air de te moquer de son aspect gore, pensant que t'attarder sur de tels détails de futilités n'allaient pas t'apporter grand-chose, ni à elle, ni à toi. Tu commences à marcher quelques secondes, ne te demandant même plus si l'autre te suivait, car tu savais quelque part qu'elle n'avait pas trop le choix.

Une fois ces quelques secondes écoulées, rebroussant ainsi chemin vers tes affaires, tu te permets de lui adresser quelques familiarités, sans te soucier d'une quelconque question de politesse, car après tout, cela te passe bien au-dessus de la tête pour le moment, comme à peu près tout le reste, si on prend bien deux minutes pour y réfléchir. Ainsi, tu te permets de la questionner, brisant ainsi ce silence que ce temps qui semblait déjà long commençait à creuser, lentement, mais d'une manière suffisamment gênante pour ne rien trouver d'autres à dire par la suite.

« - Bon ma grande, dis moi tout. Qu'est-ce-que tu fous ici, et qu'est ce qui t'a poussé à charcuter ce pauvre type ? Simple curiosité, je te rassure, on sortira d'ici indemne. »

Une seconde à peine s'écoule, et voilà que tu ne lui laisses déjà pas le temps de répondre, rajoutant comme si c'était nécessaire, ou vital de le préciser :

«  - Oh, et t'en fais pas, les nanas plein de sang sur la gueule, je kiffe ; ça pourrait presque me faire jouir, pour tout te dire. Mais pardon, j't'ai coupé. Tu disais ? »

T'es irrécupérable. Au possible.
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      - Hun. Grandiose tu dis. Ça... J'en doute pas.

    Elle baissa son arme. Tiens donc, depuis quand les figures couvertes de sang pouvaient inciter quelqu'un à baisser une arme ? La faery aurait plutôt misé sur le contraire. Mais vu la dégaine de l'inconnue, elle en déduit qu'il devait simplement lui manquer quelques cases. Après tout, cela l'arrangeait. Non pas que rencontrer ce genre de personne soit rare pour la mercenaire, mais au vu de ses précédents expériences avec eux, elle s'étonnait tout de même que celle-ci ne lui ait pas déjà sauté dessus. Il fallait rester vigilante. Après tout, elle pourrait s'avérer bien plus imprévisible que le petit aperçu flou qu'elle lui offrait. 

    Phoenixya eut un imperceptible mouvement de recul lorsqu'elle vit la banshee s'approcher. Ses yeux s'écarquillèrent lorsque cette dernière lui tendit un tissu qu'elle attrapa sans broncher. De toute façon, son interlocutrice s'était déjà retournée et avait repris la parole avant même qu'elle n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche.

- Cet endroit est relativement calme, et je m'y sens bien. On peut savoir pourquoi tu y croquais un macchabée ? Bon, OK t'avais peut-être faim, mais pense aux créatures dans le coin et fais ça dans un endroit plus loin, plus personnel, s'il te plaît, la prochaine fois. Tu as été suivie ? Poursuivie ? Besoin d'aide ? 

    La brune garda le silence un moment. Décidément, la demoiselle aux cheveux rouges avait une attitude louche. Menacer quelqu'un avec une arme pour ensuite lui proposer de l'aide comme si de rien n'était ? Mais qu'est-ce qui clochait chez elle ? Non, la mercenaire n'avait besoin d'aucune aide, à vrai dire c'était plutôt elle qui avait poursuivi sa victime apeurée à travers toute la forêt... Un pur hasard donc, si les jambes de sa proie avaient décidé de le lâcher à cet endroit précis. Elle n'en éprouva aucun remords, se fichant des intérêts d'autrui. Si elle espérait la faire changer d'avis et prendre son repas au fond d'une grotte avec une serviette autour du cou et des couverts en argent, c'était peine perdue. L'hybride s'essuya distraitement le visage, assez occupée à analyser la nouvelle venue. Au moment où elle se décidait enfin à aligner quelques mots, elle reprit la parole.

- On bouge. On va chercher mes affaires et on se casse d'ici. C'est à même pas deux minutes. Oh, et ne t'en fais pas...

    La banshee lui lança un regard assassin, et pendant un instant, la mercenaire se demanda si elle n'allait pas changer d'avis une nouvelle fois et vouloir la transformer en gruyère avec son arbalète. La mercenaire le lui rendit. Très bien. Elle n'était pas la première multipolaire que l'électrokinésiste rencontrait, et dans les situations précédentes, elle s'en était toujours sortie, indemne ou non. Et cela n'allait pas changer cette nuit. S'il le fallait, elle n'hésiterait pas à utiliser l'inconnue ou la tuer sans la moindre once de culpabilité. Elle trouverait juste dommage de ne pas avoir appris à connaître une personne aussi intrigante.

  - Si quelqu'un mourra ce soir, ça sera soit moi, ou soit tué de mes mains. Impossible que ça se passe autrement. Alors pas la peine de te battre. Techniquement, tu... es déjà en sécurité. Croix d'bois, croix d'fer, si j'crève, j'pourris en enfer.

    En sécurité ? La pensait-elle incapable de se défendre alors qu'elle l'avait vue de ses propres yeux défoncer un cadavre ? Ignorait-elle que le danger se trouvait peut-être simplement à côté d'elle ? En sécurité dans cette forêt, en sécurité dans ce monde de fous... C'en était presque risible. Surtout lorsque qu'on s'appelait Bathory et qu'on se consumait lentement de l'intérieur.

    Dos à elle, la banshee se remit en marche, laissant un blanc dans la conversation que l'hybride se fichait bien de combler ou non. Qu'elle parle seule, si ça l'amusait. Si elle comptait lui délier la langue et connaître la moindre chose sur elle... 

   - Bon ma grande, dis moi tout. Qu'est-ce-que tu fous ici, et qu'est ce qui t'a poussé à charcuter ce pauvre type ? Simple curiosité, je te rassure, on sortira d'ici indemne.

    C'était qu'elle insistait, la jeune dame. La faery plissa les yeux à l'appellation  douteuse dont l'avait affublée son interlocutrice. Elle avait presque l'air de s'adresser à un enfant après qu'il ait commis la connerie de faire bouffer un morceau de cristal à son familier. Phoenixya la fusilla du regard une nouvelle fois, sentant vaguement une veine battre à ses tempes. Qu'elle ait un langage cru était amusant, qu'elle s'adresse à elle comme à une gamine innocente l'était un peu moins.

- Je n...

 - Oh, et t'en fais pas, les nanas plein de sang sur la gueule, je kiffe ; ça pourrait presque me faire jouir, pour tout te dire. Mais pardon, j't'ai coupée. Tu disais ?

    Tarée. Cette fille était définitivement tarée. Cette dernière réplique lui arracha un sourire qu'elle s'empressa d'effacer avant d'entrer dans son jeu, en quelque sorte. La brune s'approcha d'elle avant de lui susurrer à l'oreille, comme une confidence :

- Si tu avais eu l'amabilité de fermer ta gueule un peu plus tôt, je t'aurais précisé qu'il n'y a pas d'horaires ni de lieux précis à mes repas, que je pourrais faire ce que je veux de son corps... Elle laissa un silence empli d'allusions malsaines planer pendant quelques secondes avant de reprendre. Le déchiqueter puis le balancer à l'eau et m'y baigner pour ensuite étaler ses restes aux alentours et en faire une œuvre d'art si cela me chante. Je précise également que la prochaine personne ayant le malheur de passer dans le coin risque fort de se retrouver coincée entre mes crocs et qu'une mercenaire digne de ce nom n'a en aucun cas besoin de la protection d'une... folle. Elle rendit le tissu ensanglanté à son interlocutrice en le glissant entre la poitrine et les bandages de cette dernière sans aucune gêne. Le danger est partout. Dans ce monde, il faut tuer ou mourir. Mes principes sont simples. Œil pour œil, dent pour dent, vie pour vie.  Alors dis-moi, pourquoi cherches-tu à aider une meurtrière ?








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Si tu ne tenais pas encore à paraître un tant soit peu sociable, autant dire que c'était bien parti. Tu paraissais folle au possible et tes actions ne paraissaient pas cohérent au fur et à mesure que la discussion continuait. Enfin, discussion... tu monopolisais la parole, et tu ne cherchais pas à la laisser parler, tu faisais en sorte qu'elle s’étouffe dans ses paroles, sans laisser le moindre bruit s'extraire de sa joute orale. Mais désormais, la question que tu lui posais en était une vraie, et enfin elle peut en placer une. Ainsi, elle ne risque pas de s'en priver,e t autant dire que sa réponse se laisse s'en ressentir d'une pointe d'agacement que tu ne peux pas réellement comprendre si tu n'extraies pas de ton compte le fait que tu es une pipelette insupportable, moche, conne, ignare et puante. Ouais, c'était gratuit.

« - Si tu avais eu l'amabilité de fermer ta gueule un peu plus tôt, je t'aurais précisé qu'il n'y a pas d'horaires ni de lieux précis à mes repas, que je pourrais faire ce que je veux de son corps... »

On est d'accord que pour quelqu'un qui n'était pas réellement en situation de se défendre, et qui était plutôt en position de soumission plus qu'autre chose ; la laisser s'ouvrir sa gueule ne lui aurait pas permis de s'exprimer, mais son audace ne fut que par une seul et unique chose, le fait que tout le monde te considère, et ce à juste titre, comme une dégénérée folle à lier qui n'hésite pas à exprimer ses désirs ambiguës et ses délires exiguës.

«  - Le déchiqueter puis le balancer à l'eau et m'y baigner pour ensuite étaler ses restes aux alentours et en faire une œuvre d'art si cela me chante. Je précise également que la prochaine personne ayant le malheur de passer dans le coin risque fort de se retrouver coincée entre mes crocs et qu'une mercenaire digne de ce nom n'a en aucun cas besoin de la protection d'une... folle. »

Elle marque un point. Elle n'était néanmoins pas en position de discuter plus que ça, ne serait-ce que de faire la nana hautaine et ironique envers elle-même et les personnes qui l’accompagnaient. Et autant dire que tout cela paraissait fort amusant, aussi bien pour toi, que pour moi, et aussi, au fond, très probablement, pour elle. Tu n'en laisses néanmoins pas l'ombre d'une pensée en déborder, et tu te concentres uniquement sur l'intérêt que tu as à lui porter quant au fait que vous allez passer un bout de trajet ensemble. La carte de l'amabilité était donc à jouer, pour elle, certes, mais également,e t presque surtout, pour toi. En passant, celle-ci fit bonne figure de rendre d'un geste plus ou moins simple et aimable le morceau de vêtement que tu lui avais filé pour qu'elle s'essuit un peu le visage. Elle en aurait bien besoin.

« - Le danger est partout. Dans ce monde, il faut tuer ou mourir. Mes principes sont simples. Œil pour œil, dent pour dent, vie pour vie.  Alors dis-moi, pourquoi cherches-tu à aider une meurtrière ? »

Un nouveau silence se présente à vous deux. Tu regardes quelques instant autour de toi, de concentrant rapidement sur la manière avec laquelle tu pourrais rejoindre ton petit camp improvisé. Tu te penses perdue? Mais cela ne t'empêche malgré tout pas de t'envoyer à corps perdu vers ce que tu penses être la bonne direction à suivre. Ainsi donc, tu te mets, à reprendre en marchant d'une manière bien plus vive, en lui répondant :

« - Parce que je fais ce que je veux, et j'aide qui je veux. Et quand la personne en face de moi est grave sexy, je risque pas de la laisser en plan. Surtout qu'on dit que dans le coin ça a pas l'air la joie, et je veux pas découvrir ça un soir où personne n'est censé mourir. »

Tu te rends compte que ta phrase n'a de sens que pour toi. Quelques secondes se passent, qu'elle a encore l'air d'être dans le coin. En y réfléchissant, aurais-tu raison de faire confiance à cette vampire ? Tu réfléchis un bref instant. En attendant, ton chemin semble être de plus en plus clair, et tu as l'air de te retrouver sur la route que tu empruntes, et tu reconnais les deux trois feuillages devant lesquelles tu étais passé. Tu passes devant en accélérant, sentant encore la présence de la vampire derrière-toi. Tu ne t'en soucies pas vraiment, te demandant ce qu'elle est. Une indépendante ? Comme toi ? Peu de personne le sont, aujourd'hui, donc il y a vraiment peu de chances. Une gardienne ? Non, un gardien ne se met pas dans cet état de panique et reçoit un minimum d'entraînement militaire avant d'intégrer une formation quelconque, permettant ainsi d'éviter de se retrouver dans ce genre de situation. Une mercenaire. Pour toi, ça ne pouvait être difficilement autre chose qu'une mercenaire.

Ainsi donc, tu étais parti pour te coltiner une mercenaire. Encore une. Entre Red, Widdershins et maintenant elle, il ne manquerait plus que tu rencontres une gardienne qui souhaite devenir mercenaire et là on sera vraiment bien ! Espère juste que tu puisses me permettre des les intégrer, une fois que j'aurais retrouvé la mémoire. Et alors ? D'accord je ne peux pas tuer, mais bon. Si ça peut me permettre de leur filer un coup de main, ou quoi. S'ils peuvent m'en dire un peu plus sur comment le monde s'organise actuellement, car vois-tu, passer ma vie à Célimor n'aide pas vraiment à me renseigner sur l'actualité géopolitique actuelle, si tu vois ce que je veux dire. Enfin, de toute façon, j'imagine qu'on t'en parlera sans même que tu comprennes quoique ce soit, alors la prochaine fois que tu peux soutirer quelques informations, pense pas qu'à ta pomme, pense à ceux qui existent d'une manière omnipotente, mais néanmoins immatérielle, je te prie ?

Ah ! Nous y voilà ! Tu retrouves tes affaires en vrac, dans un certain bordel, certes, mais qui semble néanmoins organiser, avec quelques affaires du même type d'un coté, les consommables de l'autre, bref. Tu as de quoi te ravitailler pour un moment avec tout ce que tu as, étrangement. Mais ce n'est pas un plaisir sur lequel tu peux te réjouir et jubiler présentement. Tu vas devoir te sortir d'affaire de ce bordel sans noms., et ce, avec ta coéquipière temporaire. Tu ranges ton foutoir rapidement dans ton sac, puis tu ne prends pas la peine, une nouvelle fois de la regarder, réfléchissant une nouvelle fois à formuler ta phrase d'une manière un peu plus cohérente, et surtout, compréhensible pour ton interlocutrice. Cela te prend durant ton rangement, où elle doit probablement attendre sa petite minute, mais tu lui fais simplement :

« - Ce n'est pas parce que je suis forte ou que tu es faible, que personne ne mourra ce soir. Non, tu dois probablement casser plus de culs que moi. Disons que je perçois la mort. Et c'est pas des bobards. J'ai cette malédiction d'existence, si j'ose dire. Je suis né avec ce don de merde. Et si je te dis que tu ne mourras pas, c'est vrai. Et personne n'y fera autrement. Tu ne mourras pas. »

Tu te dévoiles ainsi à elle. Qu'est-ce-qui te pousse lui faire confiance ainsi ? Rien en te permet de conclure sur le fait qu'elle est de confiance, et tu n'es même pas sûre que c'est une mercenaire, et si c'était le cas, tu n'es pas non plus sûre qu'elle n'en t'atteindra point à ta vie. Mais passons. Pour quelqu'un qu normalement est réservée pour justement préservée sa survie, tu me réserves encore parfois bien des surprises, sale barge...
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- Parce que je fais ce que je veux, et j'aide qui je veux. Et quand la personne en face de moi est grave sexy, je risque pas de la laisser en plan. Surtout qu'on dit que dans le coin ça a pas l'air la joie, et je veux pas découvrir ça un soir où personne n'est censé mourir.

    La vampire ne put s'empêcher de sourire à ces mots. Son interlocutrice semblait avoir une vision des choses assez particulière, bien que la mercenaire aurait pu en dire autant pour sa propre personne. Phoenixya suivit des yeux cette étrange fille aux cheveux rouges avant de lui emboîter mécaniquement le pas, scrutant la végétation dense autour d'elle comme si quelqu'un pouvait en sortir et l'attaquer à chaque seconde égrenée. Une violente bourrasque de vent souleva sa cape, venant assécher davantage le sang légèrement coagulé qui lui faisait comme une deuxième peau. Elle grogna d'insatisfaction et renifla en grimaçant ses vêtements sanglants qui commençaient sérieusement à dégager une odeur de charogne de plus en plus dérangeante. Et l'Oracle sait qu'il en faut beaucoup pour l'insupporter à ce niveau-là. Non, elle ne pourrait pas tenir bien longtemps avec le parfum nauséabond de celui qu'elle avait pris pour son pire ennemi. Certes, ce macchabée ne puait pas plus que les autres ; la brune se sentait simplement souillée par ce qu'elle avait fait.

    Pour elle, tuer quelqu'un était une chose, jouer avec son cadavre en était une autre. Et même si elle considérait ses victimes comme de vulgaires casse-croûtes bien souvent beaucoup trop faibles pour avoir ne serait-ce qu'une chance de s'en sortir face à elle, elle leur octroyait un minimum de respect en ne salissant pas leur dépouille... du moins, pas plus qu'elle ne l'était déjà. Bien qu'elle n'en éprouvait aucun remords, comme s'il était tout à fait conventionnel d'ôter la vie à quelqu'un de temps à autre, elle commençait à ressentir une sensation de mal-être. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond, chez elle ? Tout, sûrement. Devenait-elle un monstre ? Non, elle l'était probablement depuis le début. Néanmoins, il y avait un grand pas entre le fait de grimper sur les gens au refuge, intégrer la garde de l'Ombre en espérant pouvoir s'y complaire puis s'y enfuir quatre ans plus tard en acquérant à juste titre le statut de traîtresse...

    Six ans. Six ans qu'elle était devenue mercenaire, six ans qu'elle faisait couler le sang sans éprouver une once de culpabilité, six ans qu'elle avait retrouvé sa « famille », à savoir une jumelle aussi mauvaise qu'elle et un frère bipolaire. À quoi bon, finalement ? L'idée de vivre en totale indépendance lui avait maintes fois effleuré l'esprit. Mais elle ne pouvait décemment pas quitter ce groupe. Non, elle y tenait trop en quelque sorte. Peut-être que le fait d'appartenir à une communauté plus ou moins autonome et à son image la réconfortait quelque peu... Futilités. Si un jour elle se devait de les trahir pour son propre intérêt, elle n'hésiterait pas une seule seconde. Liens du sang, d'amitié ou de quoi que ce soit de semblable n'avaient aucun sens à ses yeux. Triste, n'est-ce pas ?

    Perdue dans ses pensées, l'hybride arriva près du lac sans vraiment s'en apercevoir. Le son de la voix de la femme la ramena à la réalité. Elle lui en fut presque reconnaissante. Ces ruminations finiraient par lui faire perdre la tête pour de bon. À moins que cela ne soit déjà fait, auquel cas elle ne s'en étonnerait pas plus que ça. Tant qu'il lui restait suffisamment de conscience pour ne pas qu'il lui prenne une envie soudaine de se taper la tête contre un mur en pleine confrontation, cela restait... convenable. Toujours paraître lucide, toujours repousser ses limites, hein ? Prier pour qu'elle ne rencontre jamais quelqu'un qui saura la percer à jour ne l'avancerait à rien.

- Ce n'est pas parce que je suis forte ou que tu es faible, que personne ne mourra ce soir. Non, tu dois probablement casser plus de culs que moi. Disons que je perçois la mort. Et c'est pas des bobards. J'ai cette malédiction d'existence, si j'ose dire. Je suis née avec ce don de merde. Et si je te dis que tu mourras pas, c'est vrai. Et personne n'y fera autrement. Tu ne mourras pas.

    La faery se baissa, croisa le regard frondeur de son reflet à la surface du lac puis entreprit de se nettoyer les mains, le cou et le visage. Elle tiqua au mot « malédiction », mais ne laissa rien paraître de son trouble. Elle aurait presque pu avoir de la compassion pour la folle qui se tenait non loin d'elle. La vampire darda ses yeux vairons sur son interlocutrice, comme pour sonder son âme. Sa révélation attisait davantage la curiosité de l'électrokinésiste. Les personnes possédant ce don ne couraient pas les rues, et bien que cela leur confère une pénible existence, il restait utile. Oh, il y avait bien l'une d'elles parmi les mercenaires, que Phoenixya connaissait vaguement. Mais celle-ci se distinguait par son étrangeté. Pas de doute, elle ne devait pas être véritablement seule dans sa tête.

- Je ne vois aucune raison valable pour ne pas croire en tes dires, banshee, déclara-t-elle plus posément. Et je peux t'affirmer que ta prédiction est tout à fait exacte. Crever cette nuit serait bien trop facile. Non, je n'en ai pas encore assez bavé pour qu'ils se décident à m'arracher la vie. C'est beaucoup trop tôt. Ce qu'ils veulent -ils, elles, ou cette chose, peu importe- c'est du sang, de la souffrance, de la haine, une terreur insurmontable, un bordel sans nom, la descente la plus lente et éprouvante possible. Peut-être qu'ils arriveront à me rendre désespérée, un jour, qui sait... Mais jamais ils ne me feront l'honneur d'une mort rapide et désirée. Avec leur fourberie, ils seraient bien capables de me faire mourir au moment où je m'y attendrai le moins. C'est sûr, même. Remarque, crever pendant un orgasme serait ironique.

    Pas sûr que la fille ait compris quelque chose à ce discours incohérent. Tant pis. Qu'elle se démerde avec ça. Elle en avait déjà trop dit. Qu'est-ce qu'il lui avait pris de tout déballer à une inconnue ? Pas de doute, elle pouvait véritablement se montrer imprudente parfois, même si ce qu'elle venait de dire n'allait pas pouvoir être utilisé contre elle. En tout cas, pas maintenant. Et elle ne voyait pas comment. Quant à savoir si la demoiselle aux yeux rouges allait se montrer curieuse et saurait lui extorquer des informations, cela restait à voir. Phoenixya se voyait mal se confier à elle, ni même à quelqu'un tout court.







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« - Je ne vois aucune raison valable pour ne pas croire en tes dires banshee. Et je peux t'affirmer que ta prédiction est tout à fait exacte. Crever cette nuit serait bien trop facile. Non, je n'en ai pas encore assez bavé pour qu'ils se décident à m'arracher la vie. C'est beaucoup trop tôt. Ce qu'ils veulent -ils, elles, ou cette chose, peu importe- c'est du sang, de la souffrance, de la haine, une terreur insurmontable, un bordel sans nom, la descente la plus lente et éprouvante possible. Peut-être qu'ils arriveront à me rendre désespérée, un jour, qui sait... Mais jamais ils ne me feront l'honneur d'une mort rapide et désirée. Avec leur fourberie, ils seraient bien capables de me faire mourir au moment où je m'y attendrai le moins. C'est sûr, même. Remarque, crever pendant un orgasme serait ironique.  »

Tu restes perplexe un bref instant, quant à tenter de comprendre sa phrase. Si ça peut te rassurer, moi aussi, j'y suis un peu perdu, mais néanmoins, cela peut te permettre une chose : c'est de comprendre ce qu'elle sait. Et en l’occurrence, elle sait qui tu es. Elle sait ce que tu es. Et pour ça, il faut qu'elle ait déjà croisé quelqu'un comme toi. Satine, peut-être ? Il n'y a pas beaucoup de banshees dans le monde, alors bon. Avec un peu de chances. Mais tu décides de ne pas lui en parler maintenant, après tout, mieux vaut qu'elle se révèle elle, plutôt que toi. Disons que tu tiens encore à la vie, et que tu n'es pas vraiment prête à (re)devenir une esclave au service de quelqu'un, et encore moins de brigands, de malfamés, ni même de mercenaires, même si, au vue des récents évènements, quelque chose t'attire vraiment, chez eux. Quoi donc? Tu ne saurais te prononcer, actuellement. Tu restes légèrement sur tes gardes malgré tout, arbalète prête à dégainer, au cas où.

Ton sac vaguement rangé – même, très très vaguement rangé, tu te relèves, et tu t'approches de la vampire d'une manière assez vive et rapide. Tu finis par te coller à elle, visage contre le sien séparé d'un léger espace de moins de cinq centimètres, et tu affiches une nouvelle fois ce sourire de dépravée, ne posant finalement qu'une simple et unique question.

« - Et toi t'es quoi ? Ou plutôt t'es qui ? Tu viens d'où, belle dame. »

Un silence s'impose un bref instant, laissant le malaise s'installer. Un malaise pour le coup inexplicable, qui se pose sur les épaules de l'une comme de l'autre. Vous vous regardez toujours, et ton regard perce lentement le sien. Si tes yeux deviendrait noir, elle saurait à quoi s'attendre, bien que pour le coup, fort à parier que plus rien n'arriverait durant au moins les prochaines 48 heures. Tu as envie de faire quelque chose, mais on t'en empêche. Qu'est ce qui t'en empêche, exactement ? Pour dire vrai, tu ne sais pas vraiment toi-même, et ce n'est pas moi qui pourrait t'aider. Tu laisses cette tension continuer de monter, lentement, puis tu rajoutes avec un ton assez déstabilisant de par la non-cohérence et connotation sensuelle de ta phrase :

« - Puis si tu me connais si bien, montre le moi ! Et si tu me connais si bien, et si tu as reconnu ce que j'étais, en plus de ce que je t'ai dit, tu devrais savoir que j'ai raison, et tu devrais savoir que je ne suis pas le genre de personne que l'on tue comme ça. Ni même que mon sang ne t'es pas appropriée ! »

Toujours installant ce malaise palpable et pourtant invisible mais néanmoins présent, tu te rends compte que ta phrase dite à l'instant peut prêter à envie de conclure par quelque chose, comme une sorte de ton du genre ''je suis désolé que tu ne puisses y goûter''. Et cette sensation te venant à l'esprit, la panique en toit s'installe, te demandant bien ce que tu peux faire pour conclure cette partie de phrase, et quel acte tu... Euh.. Ah d'accord...

Tu es finalement venu l'embrasser un bref instant – peut-être quatre ou cinq secondes, avant de te retourner, un sourire fier affiché sur ton visage... Tu jubiles intérieurement, avant de finalement rajouter...

« - C'est cadeau. Et j'espère que t'as apprécié. Allez, on bouge, y'en a probablement qui veulent encore ta peau ici. »

En fait, tu ne sais pas si ton acte relevait de l'impulsion ou simplement du pardon. Du pardon de ne pouvoir offrir ton sang à ce vampire. C'est du moins ce que tu te dis, parce que ton sang, ou plutôt le nôtre, est noir, est il serait bien étrange pour un vampire de boire cette immondice, mais après tout, tout est possible. Pourquoi pas ne le lui faire goûter ? Ce serait que trop d'honneur que tu lui ferais, puis même. Tu n'as pas spécialement envie de penser que tu deviendrais vampire après cela. Non, tu te contentes de venir l'embrasser pour une raison qui, pour toi, t'échapper presque, mais, qui le temps de quelques secondes, a fait tilt et à du te sembler cohérent pour que cela arrive. Tu en profites ainsi pour avancer, lui faisant signe de la rejoindre, comme si, finalement, de rien n'était.
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